Bull : L'accélération du positionnement dans l'internet suscite un vif rebond du titre

Exit la micro-informatique, la sous-traitance électronique et les terminaux bancaires, vive le commerce électronique ! Le recentrage progressif de Bull vers les services aux entreprises, en particulier vers l'internet, reçoit enfin le plébiscite attendu du marché. Pour preuve, à peine dévoilée l'acquisition de la société de conseil Osis par l'ex-fleuron de l'informatique française a provoqué une ruée sur le titre. Celui-ci a regagné un tiers de sa valeur en l'espace de deux jours, dans un volume de transaction en forte hausse, pour osciller autour de 18 euros, soit le double de son cours à la mi-février. Et un autre rachat imminent serait dans les cartons, concernant une société italienne spécialisée dans l'intégration de systèmes et les services à destination des opérateurs de télécommunications.Pour autant, ces opérations ne sont que le prolongement d'un processus déjà largement entamé depuis l'échec de la refonte de son tour de table, en octobre dernier. Celui d'un élagage de ses activités en perte de vitesse ou considérées comme non stratégiques au profit de métiers prometteurs : les serveurs et les services en intégration de systèmes. L'objectif ? Ne plus rater le train des rapides mutations technologiques et doubler dès cette année le chiffre d'affaires réalisé dans le commerce électronique. D'où la multiplication des partenariats avec certains leaders dans les logiciels, afin d'améliorer l'adaptabilité de sa gamme de serveurs et d'alimenter son offre dans l'intégration de systèmes. Les récents accords conclus avec RedHat, dans les serveurs Linux, BEA ou encore Microsoft, par ailleurs actionnaire du groupe, vont dans ce sens. Et corrigent le modeste positionnement de Bull dans les systèmes porteurs Unix et NT. Sans compter les pôles cartes à puces et les logiciels, métiers à forte valeur ajoutée en pleine montée en puissance, bien qu'encore marginaux dans l'activité de la société.De quoi relativiser la perte nette de 288 millions d'euros réalisée en 1999, une mauvaise performance principalement imputable, il est vrai, par les larges provisions initiées pour couvrir la fermeture de Packard Bell Nec aux Etats-Unis. Et attendre sereinement les premiers effets du recentrage entamé, parallèlement aux vastes plans de restructurations initiés au cours des années passées. Mais gare aux faux pas dans ce plan de marche, l'optimisme versatile des investisseurs aux différents effets d'annonce pouvant céder le pas à un brutal vent de défiance en cas de mauvaise nouvelle.
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