Stratégie : Bull ne parvient pas à rassurer le marché

La recomposition du capital de Bull n'est pas à l'ordre du jour, selon Guy de Panafieu. "Les discussions menées l'an dernier ont abouti à des schémas qui n'ont pas été jugés satisfaisants par le conseil d'administration. L'hypothèse du départ ou de la descente d'un partenaire actuel n'est pas d'actualité", a précisé le président de Bull.Ces informations ont déçu les investisseurs. A la clôture de la Bourse de Paris, le titre affichait un recul de 6,57 % à 10,8 euros. Il restait malgré tout en progression de 35,17 % par rapport au début de l'année. Le 10 mars, tiré par l'engouement du marché pour les titres de la Nouvelle économie, l'action avait atteint 19,46 euros.L'Etat français possède toujours 17,3 % du capital de Bull. Les autres actionnaires de référence sont Motorola, NEC et France Télécom, qui tous trois ont une participation de 17,4 % dans la société. Le premier opérateur français de télécommunications a déjà laissé entendre que cette participation ne constituait pas pour lui un actif stratégique.Bull reste toutefois ouvert aux opportunités qui pourraient se présenter, mais "il n'y a rien aujourd'hui dans ce domaine". Le groupe "dispose des moyens nécessaire à son développement", a souligné Guy de Panafieu. L'émission d'obligations Océane lancée par Bull a été un succès, puisqu'elle a été sursouscrite quatre fois. Le groupe l'a portée au montant maximum de 181 millions d'euros, pour un montant initial de 157 millions d'euros. Les sommes recueillies vont financer les acquisitions récentes (Osis, Arkanet) et futures, dans le domaine des solutions et services, a précisé M. de Panafieu.Le groupe informatique français Bull a également confirmé son engagement dans les produits liés à l'internet, qui devraient peser 20 à 25% du chiffre d'affaires en 2001, avec une nouvelle gamme de produits et une nouvelle signature, a indiqué mercredi son président Guy de Panafieu lors d'une conférence de presse. L'ancienne signature "Réseaux et systèmes d'information" qui figurait en dessous du logo Bull devient "net.confidence", pour souligner l'engagement de Bull dans la sécurisation des systèmes. "Nous avons renouvelé toute notre gamme de produits depuis six mois", a souligné M. de Panafieu. Le groupe a détaillé sa nouvelle gamme de serveurs Escala de milieu de gamme, destinée aux PME, ainsi que son serveur Express, dimensionné pour intégrer jusqu'à 8 processeurs Intel. Le groupe mise également sur ses suites logicielles pour les opérateurs de télécommunications, un secteur en pleine explosion. Les produits liés à l'internet et au commerce électronique ont pesé l'an dernier 10% du chiffre d'affaires soit 370 millions d'euros, et doivent représenter 15% des ventes dès cette année soit 600 millions d'euros. Ce secteur affiche une croissance de 50 à 60% par an, a souligné M. de Panafieu.Bull envisage également de filialiser sa division logiciels (Bullsoft) et annoncera les modalités de cette opération "avant la fin du semestre". La division carte à puce, qui est déjà filialisée, a vocation a accueillir des partenaires, a précisé M. de Panafieu.
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