Invensys se contente de 75% de Baan

Le groupe électro-mécanique britannique Invensys va honorer sa proposition de rachat de l'éditeur de logiciels informatique néerlandais Baan, dont il détient désormais "environ 75%" du capital, a-t-il annoncé mercredi. Dans un communiqué diffusé à Amsterdam et Londres, Invensys a précisé qu'il renonçait à son exigence initiale de décrocher préalablement 95% des parts de Baan, avant de déclarer inconditionnelle l'offre lancée le 31 mai dernier sur la firme néerlandaise au prix de 762 millions d'euros, ou 2,85 euros par titre Baan. Invensys "a fait une offre amendée et passé un accord avec le conseil de direction de Baan au terme duquel il assumera le contrôle total de Baan", a précisé le groupe britannique. Le compromis prévoit, entre autres, l'abaissement à "50% plus une action" le seuil requis pour l'acceptation de l'offre, le rachat par Invensys de "tous les actifs et les pertes de Baan" et l'exercice "immédiat du contrôle de la gestion" de l'éditeur de logiciels néerlandais par le groupe britannique. L'offre amendée d'Invensys sera clôturée au 1er août, mais le repreneur continuera d'acheter les actions qui lui seront apportées pendant un délai de 20 jours ouvrés au-delà de cette date. D'ici à la finalisation de l'acquisition des actifs de Baan, Invensys fournira à la firme "le financement approprié à ces besoins". La décision d'Invensys, soutenue par la direction et les syndicats de Baan, devrait contribuer à sauver la firme néerlandaise d'une faillite considérée comme par les analystes inéluctable autrement. Invensys s'était heurté ces dernières semaines à l'opposition d'un groupe de petits actionnaires de Baan qui jugeaient son offre insuffisante, ainsi qu'aux hésitations du bancassureur néerlandais ING, propriétaire de 5,9% du capital de Baan. ING avait finalement décidé la semaine dernière d'apporter ses titres à l'offre.Selon le Financial Times, ING estimait une faillite de Baan moins désavantageuse financièrement qu'une reprise par Invensys, en lui permettant --au moyen de déductions fiscales-- de sauver près d'un tiers de sa mise initiale de quelque 360 millions d'euros dans la firme, contre seulement 10 à 20% en cas de rachat de cette dernière par le groupe britannique. Ex-"petite merveille" de l'informatique, Baan a subi en un an et demi une véritable descente aux enfers, accumulant 289,6 millions de dollars de pertes en 1999 et enchaînant sept trimestres consécutifs dans le rouge. A la Bourse d'Amsterdam, mercredi, l'action Baan a regagné 6%, à 2,81 euros. A Londres, Invensys a abandonné 2,5 % à 234,25 pence.
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