La société Riber, spécialisée dans la fabrication d'équipements de production de semi-conducteurs, n'a pas, comme Business Interactif ou Medcost, opté pour un report de son introduction sur le Nouveau marché. Bien lui en a pris : pour sa première journée de cotation à la Bourse de Paris, le titre a enregistré une progression 20 % à 12 euros. Le prix de souscription avait été fixé à 10 euros, au bas de la fourchette initialement retenue par la société (10 à 11,5 euros). Ce prix d'offre valorise le groupe Riber 186 millions d'euros, ce qui représente près de dix fois son chiffre d'affaires 1999.L'entrée en bourse de Riber avait pourtant été boudée par les investisseurs particuliers, l'offre publique de vente à prix ouvert (OPO) d'actions Ribert proposée à cette occasion ayant été souscrite à 23,4%. Les actions non souscrites par les investisseurs particuliers ont été rajoutées à celles offertes aux investisseurs via un placement réalisé en France et à l'étranger, a indiqué ParisBourse. La société a mis en vente 9,3 millions de titres, représentant près de 50 % de son capital, dont 3,72 millions sous forme d'augmentation de capital. Riber a donc réussi à lever 37,2 millions d'euros sur le marché parisien. Riber développe et fabrique des équipements d'épitaxie à jet moléculaire, c'est à dire des machines déposant les différentes couches sur des puces électroniques composées de matériaux autres que le silicium. La société, fondée en 1964, est leader mondial de cette technologie, avec 388 machines livrées. Le marché des semi-conducteurs en matériaux composés est appelé à une forte croissance, en raison de leurs caractéristiques: les appareils électroniques qu'ils équipent peuvent fonctionner à des fréquences plus élevées tout en consommant moins d'énergie qu'avec des puces en silicium. Leurs applications sont nombreuses dans les télécommunications mobiles, les ordinateurs, les systèmes de défense, l'électronique grand public et l'industrie automobile. La société a affiché l'an dernier un chiffre d'affaires de 18,8 millions d'euros pour un résultat net de 2,1 millions d'euros. La COB a donné son visa à l'opération, tout en l'assortissant d'un avertissement aux investisseurs: le gendarme de la Bourse attire notamment leur attention sur le fait que l'activité de Riber dépend d'un "nombre restreint de clients".

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:00

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