Vivendi Environnement : Introduction reportée au 20 juillet, prix revu à la baisse

Vivendi Environnement --la filiale eau, énergie, propreté et transports du groupe français diversifié Vivendi-- a retardé in extremis jeudi son entrée en bourse, en la reportant au 20 juillet et en annonçant une nouvelle fourchette de prix révisée à la baisse, entre 33 et 36 euros par action. En milieu de journée, le groupe annonçait un nouvel ajustement de la taille de l'offre primaire d'actions qu'il réduit à 2,5 milliards d'euros.Dans un communiqué, le groupe Vivendi avait initialement annoncé la nouvelle introduction pour le 21 juillet, mais un porte-parole a ensuite corrigé cette date par téléphone, affirmant à l'AFP que l'introduction aurait lieu le 20 juillet. Le placement des actions Vivendi Environnement auprès des institutionnels devait prendre fin mardi à midi, tandis que le prix d'introduction devait être fixé en fin de journée pour une première cotation aujourd'hui sur le marché à réglement mensuel. Mais après la clôture de la Bourse de Paris mardi, ni le prix d'introduction, ni les volumes souscrits n'avaient été communiqués, laissant envisager un nouveau report de l'opération après le décalage d'un jour, officiellement pour des raisons techniques, annoncé lundi.Pour expliquer ce deuxième report et les nouvelles modifications apportées à l'entrée en Bourse de Vivendi Environnement, le groupe Vivendi a affirmé qu'il "ajustait" les modalités de l'introduction "non seulement pour assurer le succès du placement, mais également pour favoriser l'évolution du titre sur le marché secondaire". La demande finale reçue pour les actions Vivendi Environnement a atteint "5,1 milliards d'euros", dépassant l'offre globale de 4,1 milliards, a précisé Vivendi. La demande s'est répartie entre 2,1 milliards d'euros pour la conversion des obligations Océanes, 1,8 milliards d'euros pour le placement global et 1,1 milliards d'euros pour l'offre à prix ouvert. La demande de conversion des Océanes en actions Vivendi Environnement a ainsi été supérieure à son offre de 1,1 milliards d'euros. De même, la demande dans le cadre de l'offre à prix ouvert a dépassé son offre de 700 millions d'euros. "Toutefois, la demande directe dans le cadre du placement global ne pouvait pas permettre dans les marchés actuels une entrée du titre dans les meilleures conditions pour les investisseurs", a reconnu Vivendi. Lundi, Vivendi avait en effet annoncé que sa filiale serait introduite en bourse jeudi, 13 juillet, au lieu du mercredi 12, date initialement prévue. Ce report de 24 heures avait été justifié par la modification des modalités de l'introduction. La société a en effet réduit la taille de l'offre primaire d'actions, passant de 3,5 milliards d'euros à 3 milliards d'euros. Pour justifier l'ajustement de son appel au marché, Vivendi avait invoqué les " circonstances de marché " et la " demande massive de conversion des Océanes qui dépasse le maximum mis à disposition ". Les professionnels remarquent toutefois que la modification des modalités d'introduction est plutôt la conséquence d'une faible demande de titres de la part des investisseurs. Les porteurs d'obligations Vivendi à option de conversion et/ou échange en actions nouvelles ou existantes (Océanes) de Vivendi ou Vivendi Environnement, émises le 26 avril 1999, pouvaient demander la conversion de leurs obligations en actions Vivendi Environnement jusqu'au 7 juillet. Ils bénéficiaient alors d'une décote de l'ordre de 5% par rapport au prix d'introduction. Certains des détenteurs d'Océanes ont immédiatement vendu leurs titres sur le marché gris après la conversion de leurs obligations, provoquant un effondrement des cours officieux.Pour remédier à ce problème, Vivendi a " décidé de se porter acquéreur d'actions de Vivendi Environnement sur le marché pendant une période de 30 jours suivant l'introduction en bourse, au prix du placement institutionnel, jusqu'à un nombre maximum d'actions correspondant au nombre d'actions issues de la conversion des Océanes ". Après mise en place du nouveau dispositif, et après opération et restructuration du capital de Dalkia (services énergétiques), la dette de Vivendi Environnement sera ramenée " autour de 11 miliards d'euros ", contre 16,7 milliards d'euros actuellement, " conformément aux objectifs que s'était fixé le groupe ", a ajouté Vivendi.
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