Après une brève pause en fin d'année dernière, les acteurs de la " nouvelle économie " garnissent à nouveau les rangs du Nouveau marché. Dernière valeur internet en date à être introduite, Artprice.com fait ses premiers pas le 21 janvier sur le marché français des valeurs de croissance.Le spécialiste mondial de la vente d'informations relatives au marché de l'art via le réseau des réseaux s'apprête à mettre à la disposition du public 18,4 % de son capital, soit 1,15 million d'action dont un million ont été créés pour l'occasion par une augmentation de capital. 70 % de l'introduction seront placés par le biais d'une procédure de placement garanti, le solde prenant la forme d'une offre à prix ferme. Au terme de l'introduction, la part de l'actionnaire principal, Groupe serveur, sera ramenée à 60,97 % et celle du fonds d'investissement de Bernard Arnault Europ@web de 20 % à 16,8 %.Selon les dirigeants du groupe, l'opération a pour but de financer la croissance externe de l'entreprise, via des fonds éditoriaux mutés sur l'internet, et sa croissance interne, avec le développement de Xylogic, SSII suisse spécialisée dans le développement de progiciels destinés au marché de l'art acquise en octobre dernier. Enfin, l'opération devrait faciliter la transparence du groupe aux yeux des différents clients et partenaires.La fourchette d'introduction est comprise entre 17,53 et 19,06 euros par action. En prenant en compte le milieu de la fourchette retenue, l'opération valorisera l'entreprise autour de 115 millions d'euros, soit plus de 22 fois le chiffre d'affaires prévu en 2000. Mais Artprice.com, qui bénéficie de barrières à l'entrée significatives et de plusieurs produits annexes tels que la mise en place d'indices, est leader dans un secteur dont l'activité est attendue en hausse exponentielle.Spécialité de l'entreprise, la vente en lignes de bases de données sur les transactions et les cotations des œuvres d'art devrait générer une progression de 218 % du chiffre d'affaires de Artprice.com d'ici à 2001 à 16,5 millions d'euros, pour atteindre 38,5 millions d'euros d'ici à 2003. Mieux, d'une perte de 2,3 millions d'euros en 2000, le résultat net de la société devrait passer à 13,1 millions d'euros en 2003, reflétant une marge nette de 34 %, une fois réalisées les importantes dépenses en personnel et en publicité.D'où les multiples aujourd'hui atteints, explicités par le fort potentiel de croissance du groupe à moyen terme. Mais cet essor n'est pas sans poser certains risques. " Une très grande partie du chiffre d'affaires prévisionnel est liée au développement de services nouveaux et la mise en œuvre de technologies nouvelles, qui sont susceptibles de prendre du retard dans leur déploiement, met en garde la COB dans son prospectus préliminaire. De plus, les évolutions rapides et imprévisibles des technologies de transmission de données peuvent représenter un danger de non compatibilité avec les options technologiques prises par la société ".Première introduction en Bourse d'une entreprise purement axée sur l'internet après les courtiers en lignes Axfin, Bourse direct et Etna Finance, la société devrait cependant capter une forte attention de la part des investisseurs. La rareté de ce type de valeur pourrait ainsi prendre le pas sur les risques inhérents à son activité et conforter le succès de l'introduction.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:00

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