Si les cabinets de conseil en informatique sont présents en nombre à la Bourse de Paris, les sociétés de conseil en management préfèrent traditionnellement se tenir éloignés du marché boursier. L'introduction d'Altedia constituera donc une première sur la place parisienne. Créée en 1992, l'entreprise s'est spécialisée dans les missions de conseil en communication et en ressources humaines. Son président, Raymond Soubie, estime que la vocation d'Altedia est d' " accompagner les entreprises dans leurs processus majeurs de changement ", qu'il s'agisse d'opérations de croissance externe, de restructuration, d'intéressement des salariés, ... Altedia a par exemple géré la communication interne de France Télécom à l'occasion de son changement de statut en 1996, quand l'ancienne entreprise publique est devenue une société anonyme.Dans un secteur très concurrentiel, l'originalité d'Altedia consiste à proposer des missions couplées, regroupant des consultants en communication et en ressource humaines. Celles-ci ont représenté 36 % du chiffre d'affaires de la société en 1999. L'objectif de ces missions est d'accompagner un aménagement des conditions de travail d'une politique de communication exhaustive auprès des salariés, des clients ou des actionnaires de la société cliente, afin d'éviter qu'il ne soit rejeté. De telles méthodes sont notamment utilisées lors de la mise en oeuvre de plans sociaux ou de d'opérations de restructuration d'une entreprise en difficulté.Avec un chiffre d'affaires de 40,1 millions d'euros en 1999 et un effectif de 250 consultants, Altedia se positionne aujourd'hui dans le " top 15 " des cabinets de conseil en France. L'extension de ses domaines de compétence devrait permettre à Altedia d'enregistrer un taux de croissance de son activité de 36 % par an entre 2000 et 2002. Les dirigeants de la société comptent notamment se positionner sur les missions destinées au développement de l'actionnariat salarié ou à la mise en place de plans d'épargne retraite, dont la législation devrait prochainement être libéralisée. La société, rentable depuis sa création, espère réaliser un résultat net part du groupe de 5,6 millions d'euros en 2002, en hausse de 180 % par rapport à 1999. La marge nette de l'entreprise devrait quant à elle se maintenir entre 5 et 5,5 %. Les fonds levés lors de l'introduction en bourse seront utilisés par Altedia pour procéder à de nouvelles opérations de croissance externe. Le président de la société affirme que les cibles potentielles sont d'ores et déjà identifiées et que des discussions ont été engagées. " Aucune acquisition présentant un impact dilutif ne sera réalisée ", pomettent les dirigeants d'Altedis. Le cabinet veut également répliquer son modèle à l'international et mettre en place un réseau propre à l'échelon européen. L'activité réalisée à l'étranger est pour l'instant concentrée sur la filiale belge d'Altédia, et ne représente que 6 à 7 % du chiffre d'affaires total du groupe.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:01

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