Artémis s’empare de l'étude de commissaires-priseurs Piasa

Après le rachat, le 20 février, par le groupe de luxe LVMH de l'Etude Tajan, la plus importante charge de commissaire-priseur en France, c'est au tour de son rival François Pinault d'avancer ses pions sur le marché de l'art. Artémis, la holding personnelle de l'homme d'affaires breton, devrait prochainement s'emparer de l'étude de commissaires-priseurs Piasa, troisième acteur sur le marché français. Un bref communiqué conjoint d'Artémis et de Piasa avait fait état, peu auparavant, d'un " accord de coopération " qui permettrait à Piasa " de bénéficier de moyens renforcés afin de pérenniser son développement et d'offrir à ses clients un meilleur service en France et à l'étranger ".L'étude Piasa, qui occupait la seconde place du marché français jusqu'en 1998, est passée depuis en troisième position, l'étude Poulain-Le Fur, qui a réalisé la vente du mobilier du château de Groussay (Yvelines), lui ayant damé le pion. Au total, Piasa a finalement totalisé 40 millions d'Euros de chiffres d'affaires, l'année dernière.Cette course des deux groupes pour se positionner sur le secteur s'inscrit dans le cadre de l'ouverture imminente du marché français aux maisons de ventes étrangères, telles que Sotheby's, Christie's ou Phillips. François Pinault a déjà pris une longueur d'avance en s'appropriant la britannique Christie's, leader mondial des ventes aux enchères en 1998, avec 1,96 milliard de dollars de chiffre d'affaires, devant l'américaine Sotheby's, qui a parallèlement totalisé 1,90 milliard de dollars de ventes. De son côté, Bernard Arnault a acquis, en novembre 1999, Phillips, le troisième acteur mondial avec une activité de 190,5 millions d'euros.
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