Hermès : CA en hausse de 23,6% au 1er semestre

Le groupe de luxe Hermès international a réalisé au premier semestre 2000 un chiffre d'affaires consolidé de 511,4 millions d'euros, en hausse de 23,6% par rapport à la même période de 1999 (413,7 millions d'euros). Le chiffre d'affaires des produits distribués dans le seul réseau Hermès progresse de 27,3% à 393,6 millions d'euros contre 309 millions d'euros au 30 juin 99, alors que les ventes élargies aux réseaux spécialisés augmentent de 7,4% à 88,4 millions d'euros contre 82,3 millions d'euros sur les six premiers mois de 99. Le solde du chiffre d'affaires provient de la vente d'autres produits (chaussures John Lobb), ainsi que des activités de production réalisées pour le compte de marques hors groupe. Elles participent pour 29,4 millions d'euros au CA global, en hausse de 31,25% sur les 22,4 millions d'euros du premier semestre de l'exercice précédent. Le groupe avait annoncé, fin mars, un résultat net 1999 en hausse de 33% à 119 millions d'euros (780 millions de francs) contre 89 millions d'euros (585 millions de francs) en 1998. Ce résultat s'entend après la prise en compte d'une charge d'impôt de 74 millions d'euros (484 millions de francs) contre 69 millions d'euros (455 millions de francs) l'année précédente, a précisé le groupe dans un communiqué. Le chiffre d'affaires du groupe avait enregistré une progression de 21% sur l'année à 927 millions d'euros (6,08 milliards de francs) comparé à celui réalisé en 1998. A taux de change constants, le chiffre d'affaires avait progressé de 14,6%. Le résultat d'exploitation pour 1999 atteignait 192 millions d'euros (1,26 milliard de francs), en hausse de 21% par rapport à 1998 tandis que la capacité d'autofinancement s'établissait à 162 millions d'euros (1,065 milliard de francs), permettant de financer un programme d'investissements de 91 millions d'euros (599 millions de francs). Ces investissements concernent notamment le début de la construction de nouveaux magasins à New York et Tokyo et la rénovation du magasin de Milan, alors que trois concessions, à Marseille, Padoue et Berlin, ont été reprises par le groupe pour être transformées en succursales. En 1999, certains éléments défavorables ont significativement pesé sur les marges. En ligne de mire, l'érosion des rendements dans le métier de la soie, la forte hausse des frais de communication, les lourds investissements dans les nouvelles implantations et un taux de couverture de change défavorable sur le yen. Autant de bémols qui devraient disparaître cette année. La croissance de l'activité est confirmée par le CA du premier semestre avec l'essor des nouveaux emplacements commerciaux, comme à New York et à Ginza tandis que la montée en puissance de l'activité maroquinerie, au niveau de marges de plus en plus proche de celle de la soie, doit compenser l'érosion de l'activité sur ce dernier produit.Déploiement géographique équilibré, catalogue de produits de plus en plus étoffé, la stratégie mise en place par la direction, ces dernières années, vise en effet à limiter les à-coups conjoncturels et asseoir la visibilité de la société à moyen terme. D'autant que le strict contrôle qu'exerce le groupe sur sa production et la solidité de sa structure financière met le marché à l'abri de toute mauvaise surprise.Toutefois, ces atouts ont déjà largement séduit les investisseurs. En témoigne le doublement de la valeur, au cours du deuxième semestre 1999... et sa stagnation depuis.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.