Le titre NRJ Group accentue son recul boursier. Mercredi, l'action, qui affiche un recul de 27% depuis le début du mois de septembre, a dévissé de 8,21% à 39 euros à la clôture. La baisse s'est accompagnée de volumes importants: plus de 70.000 titres ont été échangés sur le Premier Marché de la Bourse de Paris.Les démêlés que connaît actuellement le groupe de radio avec le syndicat interprofessionel des radios et télévisions indépendantes (SIRTI), ne sont pas étrangers à la baisse du titre. Le SIRTI accuse en effet NRJ Group de position dominante, suite au rachat de RMC au début du mois de juillet. Le 28 septembre, le syndicat a appelé le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) à "ne pas se contenter de poser quelques bornes symboliques à la position dominante accrue d'un groupe national" de radio, lorsqu'il examinera le 10 octobre prochain le rachat de RMC par NRJ Group.NRJ Group a de son côté réfuté une quelconque "position dominante" sur le marché de la radio et revendique la troisième place nationale en part d'audience et en parts de marché. "L'apport de RMC, qui représente seulement environ 3% de parts d'audience et de parts de marché publicitaire ne modifiera pas fondamentalement cet équilibre", affirme le groupe. En revanche, en matière d'auditeurs potentiels desservis, limités par la loi à 150 millions, NRJ Group (qui détient NRJ, Nostalgie, Chérie FM et Rire et Chansons) est aujourd'hui premier, selon les chiffres du CSA, avec une couverture de 120,5 millions d'auditeurs potentiels. Or, le rachat de RMC, qui couvre près de 32 millions d'auditeurs potentiels, ferait passer NRJ Group au-delà du seuil autorisé. Une solution possible serait la cession d'une des filiales de NRJ Group - la vente de Rires et Chansons a été évoquée - mais jusqu'à présent, NRJ affirme ne pas vouloir s'en séparer.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:33

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