Confrontées aux bouleversements du secteur de la presse et à la concurrence croissante des Messageries lyonnaises de presse, les NMPP vont réduire leurs effectifs d'un tiers, a annoncé hier le groupe qui assure la distribution de l'essentiel de la presse nationale.Le volet social du plan annoncé au comité central d'entreprise concerne "tous les établissements de l'entreprise" et toutes les catégories de personnel. Seront ainsi supprimés 429 postes d'ouvriers, 129 postes d'employés et 239 postes de cadres, sur un total de 2.390 salariés au 31 décembre 1999. Les NMPP ont par ailleurs confirmé la suppression de 150 des 350 dépôts de presse. Avec la mise en oeuvre de son plan stratégique, qui repose "sur une réforme industrielle, commerciale et institutionnelle", la direction des NMMP compte "baisser son coût moyen d'intervention de trois points en 2003 et retrouver l'équilibre financier", précise le communiqué du groupe. "Pour tenir cet objectif, le plan devrait permettre de réaliser, à partir de 2003, une économie récurrente annuelle de plus de 660 millions de francs", prévoient les NMPP. Différents journaux, comme "Marianne", ont décidé de quitter les NMPP. "Le Parisien" a annoncé son intention de faire de même au début de 2001. La situation des NMPP, qui ont enregistré pour l'exercice 1999 des pertes de 390,4 millions de francs, après 36 millions de francs de bénéfices un an plus tôt, est telle, en fait, qu'en juin dernier, Jean-Luc Lagardère (dont la filiale Hachette détient 49 % des NMPP) a lancé un ultimatum aux éditeurs, leur affirmant qu'il n'y avait plus d'alternative au plan de restructuration radicale du groupe.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:33

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