Canal+Image devient Studio Canal

La réponse du berger à la bergère. A peine TF1 vient-elle d'annoncer son entrée à hauter de 49% dans la société de production Téléma SA que Canal + affiche ses ambitions. StudioCanal, nouvelle dénomination de Canal+ Image, veut en effet lever 200 millions d'euros, soit 1,3 milliard de francs, pour devenir une "entité majeure" européenne de production et de distribution cinématographique et audiovisuelle. StudioCanal, contrôlé actuellement à 97% par Canal+, va procéder à une augmentation de capital par voie d'attribution gratuite de bons de souscription à l'ensemble des actionnaires. Mais Canal+ ne conservera pas ses actions nouvelles, et les cédera dans le cadre d'un placement de titres, ramenant sa participation dans sa filiale à 82%. "Il y a une réelle opportunité de croissance rentable pour un studio européen", a estimé Vincent Grimond président de Canal+ Image au cours d'une conférence de presse, en annonçant un doublement en 2000 des investissements cinématographiques de StudioCanal (185 millions d'euros en 99). Selon lui, le "projet stratégique" de StudioCanal repose sur un "contexte porteur" avec la forte demande de contenus en Europe, l'intérêt croissant pour des oeuvres locales et le "déséquilibre structurel flagrant entre l'offre et la demande". Dans cette perspective, M. Grimond a décliné les "atouts" de StudioCanal: un catalogue de films au troisième rang mondial, équilibré géographiquement, une présence dans la distribution cinématographique en Europe (France, Espagne, Allemagne), des accords de co-financement avec les principaux studios américains et des positions significatives dans la production locale européenne. "Nous sommes un partenaire intéressant pour tous ceux qui veulent produire un film ambitieux en Europe", a-t-il dit. Concernant la distribution en salles et en vidéo, M. Grimond a jugé "important de mener à terme des opérations d'acquisition en Grande-Bretagne, Italie et Benelux". Il a fait valoir que la part de marché des films américains en Europe n'avait cessé de baisser depuis 94 (mis à part l'effet Titanic en 98), passant ainsi de 74% à 65% en 1999. De même, les meilleures audiences de fictions télévisées dans les principaux pays européens ont été réalisées par des productions locales, a-t-il dit.
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