Thomson Multimedia : prises de bénéfices après l'entrée dans le CAC 40

Pour ses premiers pas au sein de l'indice vedette de la bourse de Paris, le groupe d'électronique grand public Thomson Multimédia a subi des prises de bénéfices sensibles mercredi. A la clôture, la valeur chutait de 4,52% à 74 euros dans un volume de plus de 1.300.000 titres. Ce repli apparaît toutefois anecdotique au regard du parcours boursier exceptionnel de TMM depuis son introduction en bourse en novembre 1999. Depuis le début de l'année, la société a ainsi vu sa valorisation s'envoler de près de 180%, ce qui lui permet aujourd'hui d'intégrer l'indice CAC 40.Avec une capitalisation boursière au 21 août 2000 proche de celle de Michelin, Valeo, Alstom et Sodhexo réunis (19 milliards d'euros), Thomson Multimédia - 4e mondial de son secteur derrière Sony, Matsushita et Philips - accédera au 21ème rang de l'indice de référence de la place parisienne. Thomson Multimédia, dont l'Etat français détient actuellement 51,73%, prend ainsi la place du Crédit Commercial de France - repris par le britannique HSBC - et consacre un redressement spectaculaire alors qu'en 1996, Alain Juppé, Premier ministre, avait failli céder le groupe pour un franc symbolique au coréen Daewoo. A l'époque, Thomson Multimédia était plombé par son endettement et de nombreux observateurs estimaient que l'Etat français se fourvoyait en vain dans un secteur où les Japonais semblaient les seuls capables de tirer leur épingle du jeu. L'Etat français devrait continuer à se désengager du numéro un mondial des décodeurs numériques, afin de lui permettre de financer de nouvelles acquisitions ainsi que son développement. En 1997, il avait lourdement mis la main au portefeuille (11 milliards de francs) pour recapitaliser le groupe. A l'image de ses investissements dans les décodeurs, Thomson Multimédia s'est réorienté sur des marchés très porteurs à partir de son métier historique, la télévision. L'entreprise s'est notamment lancée dans le livre électronique, dans le baladeur numérique, et travaille à un décodeur susceptible de gérer un environnement de services dans la maison. Grâce à une stratégie active de partenariats (NEC, Alcatel, Microsoft), la société a aussi su développer des compétences dans des domaines extrêmement coûteux en recherche et développement.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.