La Commission britannique de la concurrence a préconisé de contraindre Vivendi à se défaire de ses 25% dans BSkyB, l'opérateur de télévision par satellite britannique contrôlé par Rupert Murdoch. La Commission fait valoir un risque de position dominante. Vivendi est en effet l'actionnaire de référence du groupe européen de télévision payante, Canal+. Son rapport estime que Vivendi et BSkyB seraient en mesure de faire pression à la baisse sur les droits de diffusion des films et sur les droits de retransmission des évènements sportifs en direct.La Commission britannique de la concurrence n'a toutefois qu'un avis consultatif et il revient au secrétaire au Commerce et à l'Industrie de trancher, au nom du gouvernement. Le ministère britannique du Commerce et de l'Industrie a confirmé avoir reçu le rapport de la Commission, le 25 mars sans toutefois en dévoiler le contenu. "Nous ferons une annonce en temps opportun", a indiqué un porte-parole. Le ministère a un délai d'environ quatre semaines pour rendre son verdict, mais celui-ci peut être rendu avant. Vivendi a rappelé que le groupe avait manifesté à plusieurs reprises par le passé son souhait de conserver sa participation dans BSkyB, acquise à l'occasion de sa fusion avec Pathé. Un retrait forcé de Vivendi de la société de telévision britannique BSyB aurait des "motivations purement politiques", a estimé un porte parole de Vivendi, soulignant que : "Face à la fusion complète des activités de production et de distribution de Pearson et de CLT-UFA, les rumeurs de remise en cause de la simple prise de participation minoritaire de Vivendi dans BSkyB apparaissent extrêmement surprenantes".