Publicité : Publicis renonce à Young & Rubicam et laisse la voie libre à WPP

Publicis a annoncé lundi avoir "décliné l'invitation" qui lui était faite de lancer une offre sur son grand concurrent américain Young and Rubicam. "Les rencontres menées à titre exploratoire avec le top management (ndlr: de Young and Rubicam) ont permis de mesurer la très grande qualité des dirigeants et du portefeuille de clientèle, tout en constatant qu'en l'état actuel des choses, les conditions optimales d'une offre n'étaient pas réunies", a indiqué Publicis dans un communiqué diffusé à Paris. Publicis avait indiqué la semaine dernière avoir été approché par Young and Rubicam, qui fai l'objet de longue date des convoitises du britannique WPP. Rompues et reprises à plusieurs reprises, les négociations entre les deux groupes anglo-saxons devraient finalement aboutir dans les jours qui viennent. Le groupe britannique de publicité WPP devrait annoncer cette semaine le rachat pour 5,5 milliards de dollars de l'agence américaine Young and Rubicam. WPP, qui contrôle déjà J. Walter Thompson et Ogilvy and Mather, deviendrait avec Young and Rubicam le numéro un mondial de la publicité, se classant ainsi devant les Américains Omnicom et Interpublic Group. WPP avait annoncé vendredi une reprise des négociations avec Young and Rubicam, trois jours après avoir annoncé leur échec. L'échec initial des discussions aurait été provoqué par le refus de WPP d'accorder à la direction de Young and Rubicam le degré d'indépendance qu'elle exigeait, obstacle dorénavant surmonté. Entretemps, l'agence américaine avait entamé des pourparlers avec le Français Publicis. Le conseil d'administration de Young and Rubicam n'a toutefois guère été enthousiasmé par la perspective d'une fusion avec Publicis et a convaincu le directeur général Tom Bell de retourner à la table de négociations avec WPP. En dépit de cet échec, Publicis a assuré que la croissance de son activité devrait dépasser "très largement" les 20% annoncés pour l'année en cours. "Notre intention demeure inchangée: être le meilleur groupe de communication au monde, le plus moderne et celui affichant la plus forte croissance et la meilleure rentabilité", a-t-il ajouté dans un communiqué.Le groupe a souligné qu'il était désormais prêt à financer son expansion en actions, ce à quoi il répugnait jusqu'ici pour éviter de trop diluer la participation de contrôle des descendants du fondateurs Marcel Bleustein-Blanchet, en particulier de sa fille Elisabeth Badinter.
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