Neopost pénalisé par sa filiale Internet

L'e-postage, qui devait révolutionner la façon qu'ont les entreprises de traiter leur courrier, ne tient manifestement pas ses promesses. Au 1er semestre de son exercice 2000 (clos le 31 juillet 2000), la filiale Online de Neopost a certes multiplié par 4,5 son chiffre d'affaires, mais elle a dans le même temps multiplié par près de 5 ses pertes. Résultat, les pertes nettes de Neopost Online sont aujourd'hui 14 fois supérieures au chiffre d'affaires somme toute limité qu'elle dégage (0,9 million d'euros).Ces pertes abyssales pèsent lourdement sur le comptes de la maison-mère. Malgré une légère amélioration de la rentabilité des activités traditionnelles de Neopost, dont la marge nette est passée de 9,73% à 9,96% entre les premiers semestres 1999 et 2000, la société a enregistré au total une baisse de 36,4% de son bénéfice net, à 11,9 millions d'euros, contre 18,7 millions d'euros l'année dernière.De février à juillet, le chiffre d'affaires consolidé du groupe s'est établi en hausse de 13,1% (6,5% à périmètre et taux de change constant), à 247,8 millions d'euros, contre 219 millions d'euros sur la même période de l'exercice précédent. Le groupe semble d'ailleurs décidé à juguler le foyer de perte constitué par sa filiale Online: "Prenant acte du développement lent du marché de l'e-postage, nous avons décidé de n'investir que très sélectivement dans ce secteur et de concentrer nos efforts dans un premier temps sur le traitement de colis via Internet", affirme Jean-Paul Villot, Président Directeur Général de Neopost, dans le communiqué accompagnant la publication des résultats. Une décision qui devrait permettre au groupe de réaliser ses objectifs financiers pour les exercices à venir, à savoir l'équilibre en 2003 pour Neopost Online, tout en limitant à 100 millions de dollars l'impact sur trois ans du développement de cette filiale sur le résultat opérationnel.Des garanties qui n'ont pas eu le don de rassurer les marchés boursiers: le titre a chuté de plus de 16% à 26 euros mardi, inscrivant un nouveau record de faiblesse en séance à 25,35 euros. Depuis le début de l'année, Neopost a enregistré une baisse de plus de 37% de sa valorisation.
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