L'action DMC s'est adjugé 8,75% au cours de la séance de lundi et a clôturé à 4,35 euros. Le groupe textile français a annoncé en début de matinée qu'il a réduit ses pertes à 45,4 millions d'euros au premier semestre 2000, contre 70,4 millions d'euros un an plus tôt.Autre élement positif : le résultat d'exploitation de DMC est redevenu positif à 3,35 millions d'euros au 30 juin dernier, contre un résultat négatif de 34,45 millions d'euros sur les six premiers mois de 1999. Le chiffre d'affaires connaît une forte chute, de 25%, à 274,4 millions d'euro contre 372 millions un an plus tôt. Mais hors activités cédées, l'activité affiche une légère hausse de 2,5%. Favorisé par un dollar fort, le groupe, engagé depuis plusieurs années dans une restructuration lourde et de multiples cessions d'activités, a dépassé ses objectifs qui tablaient sur le retour à l'équilibre d'exploitation au premier semestre 2000. "L'évolution positive des résultats n'est pas due seulement à la cession de nos activités en perte, mais aussi à la croissance de deux activités stratégiques: le sportswear et les loisirs créatifs", a déclaré son président Jacques Boubal lundi en commentant les résultats. Les ventes du sportswear et des loisirs créatifs, représentant désormais 67% du chiffre d'affaires consolidé de DMC, ont progressé respectivement de 7,9% à 696 millions de francs (106,10 millions d'euros) et de 10,2% à 530 millions de francs (80,8 millions d'euros). Les deux activités ont par ailleurs dégagé au premier semestre 2000 un bénéfice d'exploitation de respectivement 15 millions (contre une perte de 8 millions) et 59 millions (contre 25 millions) un an plus tôt. La marge brute du groupe s'est améliorée de 10 points par rapport à l'an dernier, passant de 19% du chiffre d'affaires, soit 464 MF (70,74 millions d'euros), à 29% (525 millions de francs, 80,04 millions d'euros). L'objectif annuel d'atteindre un résultat d'exploitation de 150 millions (22,87 millions d'euros) pour le groupe est "possible", estime M. Boubal. Il table aussi sur un désendettement de 400 millions de francs (60,9 millions d'euros) d'ici la fin de l'année, grâce aux cessions en cours. En juin dernier, DMC a accentué son recentrage sur deux métiers, les tissus sportswear et les loisirs créatifs, en cédant son activité de fil à coudre au britannique Coats Viyella pour les unités du nord de la France et de Colombie, et à l'allemand Amann pour l'unité anglaise. DMC avait d'autre part cédé Textiles Wohnen, spécialisé dans la distribution de linge de maison, au groupe espagnol Induter. Ces cessions représentaient quelque 120 millions de chiffre d'affaires en rythme annuel. Fort de ces résultats, Jacques Boubal a également annoncé que le directoire de DMC étudiait "plusieurs scénarios" pour renforcer les fonds propres de son groupe laminés par les restructurations, qui ont coûté en moyenne 300 millions de francs par an à DMC ces quatre dernières années. Le directoire du groupe, qui planche actuellement sur la question, doit choisir entre plusieurs options, notamment une augmentation de capital, une augmentation de capital réservée, ou un apport partiel sur l'une des activités stratégiques du groupe (sportswear et loisirs créatifs). "Nos grands actionnaires sont d'accord pour nous accompagner", a affirmé Jacques Boubal. Les actionnaires de référence de DMC sont notamment CHA, un groupe familial de Hong Kong qui détient 16,3% du capital et 15% des droits de vote, les AGF avec 11,6% du capital et 17,8% des droits de vote, la CDC (3,8% - 3,5%) et la Société Générale (4,8% - 4,5%). Quelque 63,5% du capital et 59,2% des droits de vote sont dans le public. Les fonds propres de DMC sont actuellement négatifs de 100 millions de francs. Ils ont été consommés dans les diverses restructurations engagées pour la cession des activités en pertes. L'endettement net au 30 juin dernier était de 1,2 milliard de francs (180 millions d'euros).

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:06

Partager :