Les entreprises américaines ne sont pas les seules à souffrir de la faiblesse de l'euro. Ingenico a vu ses marges rognées, au 1er semestre, par la progression du coût des composants électroniques intégrés dans la fabrication de ses terminaux de paiement. "La très mauvaise tenue de l'euro, principale monnaie de facturation du groupe, face au dollar, principale monnaie de facturation des achats de composants de fabrication, a pesé sur les marges opérationnelles au cours du semestre", précise la société dans son communiqué.Conséquence, le résultat net hors éléments exceptionnels ne progresse "que" de 18,6% à 5,1 millions d'euros, un rythme sensiblement inférieur à celui de l'exercice 1999. Rapporté à un chiffre d'affaires en progression de 24,3% pour les six premiers mois de l'année, Ingenico enregistre donc une dégradation de sa rentabilité.Le résultat net part du groupe progresse pour sa part de 76,2% à 7,57 millions d'euros, en raison des "bénéfices exceptionnels" qui ont permis au groupe de pallier les conséquences de la faiblesse de l'euro.Sur le plan des perspectives, Ingénico espère une accélération de ses ventes au 2ème semestre, grâce notamment à la reprise constatée sur le territoire national. Sur l'ensemble de l'année, la société de monétique maintient sa prévision d'un chiffre d'affaires de 220 millions d'euros (103,4 millions d'euros au 1er semestre) et d'un résultat net de 13 millions d'euros. L'année 1999 avait été marquée par une conjonction de facteurs favorables au marché des terminaux de paiement, avec notamment le passage à l'an 2000 et à l'euro.A la Bourse de Paris, les résultats d'Ingenico ont été bien accueillis par les investisseurs. En fin de matinée, le titre grimpe de plus de 3% à 47,8 euros. Chouchou du marché, le groupe a vu sa valorisation bondir de plus de 120% depuis le début de l'année, même s'il reste loin de ses plus hauts du début du mois de mars, quand la valeur avait flirté avec les 100 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:05

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