Le conseil de la concurrence valide la carte "UGC illimité"

Le Conseil de la concurrence a estimé que la carte d'abonnement annuel "UGC illimité" ne constituait pas un cas de vente à perte et a rejeté les demandes de mesures d'interdiction présentées par des concurrents du réseau de distribution UGC. Les exploitants de salles de cinéma Cinevog, Les cinq Parnassiens, Studio du Dragon et MK2 avaient saisi le Conseil de la concurrence, estimant que la carte d'abonnement "UGC illimité" (abonnement annuel à 98 F par mois donnant droit à un nombre illimité de séances) constituait un abus de position dominante et/ou une vente à perte. Dans un communiqué publié mardi, le Conseil de concurrence souligne qu'UGC, avec 37,2% des recettes à Paris et 26% en région Ile-de-France est "l'un des premiers opérateurs du marché" et "qu'il n'est pas exclu qu'il soit susceptible de détenir (...) une position dominante". Les plaignants demandaient également au Conseil de se prononcer sur le caractère "prédateur" de la carte d'abonnement annuel UGC, c'est-à-dire sur le souci de faire disparaître des concurrents. Sur ce point le Conseil n'écarte pas la possibilité que la carte UGC "puisse constituer une pratique de prix prédateur, cette question devant être étudiée plus attentivement lors de l'examen au fond". Il précise à ce sujet que "tout abonnement forfaitaire ouvrant droit à une prestation illimitée atteint nécessairement un seuil, au moins théorique, au delà duquel les coûts ne sont plus couverts par les recettes". Il relève à ce sujet que, "selon les chiffres fournis par l'UGC, la consommation effective moyenne des détenteurs de carte d'établissait à 0,7 entrée par semaine, soit 37,2 entrées par an, chiffre inférieur au seuil de 66 à 70 entrées annuelles au delà duquel les coûts variables supportés par la société n'étaient plus couverts par les recettes tirées de l'abonnement". Enfin, sur la question de savoir si la carte UGC avait handicapé les autres réseaux, le CNC remarque une hausse de fréquentation générale, plus forte dans les cinémas UGC, "mais les parties saisissantes (...) ont reconnu elles-mêmes qu'elles n'étaient pas en mesure d'établir un quelconque phénomène d'éviction imputable à la carte UGC".
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