Deutsche Telekom va lancer un emprunt obligataire allant jusqu'à 8 milliards de dollars

Le géant allemand des télécommunications Deutsche Telekom va prochainement émettre un emprunt obligataire d'un montant pouvant aller jusqu'à 8 milliards de dollars (8,33 milliards d'euros) et libellé en plusieurs monnaies, a indiqué mercredi un porte-parole du groupe. Il s'agit de l'un des plus grands emprunts obligataires jamais lancés à ce jour par une entreprise. "Nous prévoyons un emprunt obligataire en plusieurs monnaies", notamment le dollar américain, l'euro, la livre sterling et le yen, a ajouté le porte-parole, Stephan Broszio. Un calendrier pour l'émission, qui sera effectuée en plusieurs tranches, n'a pas encore été établi. L'opération éclaire d'un jour nouveau le débat sur la présence des Etats dans le tour de table de leurs opérateurs télécoms historiques. L'Etat néerlandais a certes récemment annoncé se décision de céder ses 43,25% dans le capital de l'opérateur national KPN après l'échec du rapprochement de ce dernier avec l'espagnol Telefonica, Marid ayant menacé d'y mettre son veto. Mais une présence significative de l'Etat au tour de table permet aussi à l'entreprise qui en bénéficie de s'assurer les meilleures notes des agnces de notation. Sur un emprunt de plus de 8 milliards d'euros, la valeur du point de base ressort à tout de même à 8 millions d'euros par an... Pour un Etat qui n'a pas besoin de céder ses participations industrielles en l'absence de contrainte budgétaire forte - conjoncture aidant - et alors que se profile des recettes additionnelles liées à la vente de licence UMTS, il semble de bonne guerre d'assurer à son opérateur national l'avantage concurrentiel d'une notation la meilleure possible... Celle de France Telecom n'étant plus triple A, ayant été abaissée à AA par Fitch Ibca, Aa2 par Moody's et AA et mise sous surveillance avec implication négative pour France Telecom, le maintien de l'Etat au capital génére indiscutablement une économie de frais financiers à la hauteur de l'endettement du groupe. Michel Bon se plaint mezzo vocce du prix "trop élevé" des licences UMTS françaises et de l'impact sur le plan de financement de France Telecom qu'il évalue à 2 milliards d'euros sur les deux premières années. Sans doute devrait-il aussi valoriser l'impact positif sur ce même plan de financement que la présence de l'Etat dans son tour de table lui assure en préservant sa qualité de signature.
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