Après avoir perdu près de 4 % lundi, l'action France Télécom a enregistré aujourd'hui un nouveau recul de plus de 7 %. La prise de participation de NTT DoCoMo dans l'opérateur néerlandais KPN accroît l'incertitude sur le rachat de la société britannique de téléphonie mobile Orange par l'opérateur français."France Télécom était donné gagnant il y a quelques mois pour le rachat d'Orange à Vodafone/Mannesmann. Il semble aujourd'hui que ce ne sera pas si facile, et que cela coûtera cher", commentait mardi Eric Burkel, analyste chez Handelsbanken Markets à Paris.L'échec du rapprochement entre KPN et Telefonica, puis l'annonce de l'entrée au capital de KPN du géant japonais NTT DoCoMo renforcent la candidature de KPN au rachat d'Orange, estiment les analystes. Telefonica est également sur les rangs. KPN s'est lancé dans une expansion internationale dans les mobiles en décembre, en raflant l'opérateur allemand E-Plus à la barbe de France Télécom. Le groupe néerlandais ne compte pas en rester là, et vise naturellement Orange pour pénétrer le marché britannique, au lendemain des coûteuses enchères UMTS (troisième génération de mobiles). "Je pense que NTT DoCoMo pourrait éventuellement aider financièrement KPN Mobile pour Orange", estimait mardi un analyste néerlandais.Orange, qui a emporté une licence UMTS lors de ces enchères, a vu sa valorisation s'envoler à plus de 50 milliards d'euros. De son côté, France Télécom s'est retiré des enchères britanniques, où il concourait avec son partenaire NTL, pour se concentrer sur le rachat d'Orange. Il s'agit donc de sa dernière chance pour entrer sur le marché mobile britannique. Les modalités de mise en vente par Vodafone de la filiale de Mannesmann ne sont pas encore connues.
L'action France Télécom fragilisée par l'alliance KPN/NTT DoCoMO
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