Equant en hausse sur des rumeurs de rachat par France Telecom et Global Crossing

L'action de l'opérateur de télécommunications profite d'informations évoquant des négociations en vue d'un rachat du groupe par France Télécom et Global Crossing. Selon le Wall Street Journal Europe, les discussions en cours pourraient aboutir au rachat de l'opérateur. Le quotidien juge plus avancées les discussions avec le groupe français. La transaction pourrait s'élever à quelque 10 milliards de dollars (10,49 milliards d'euros). Les pourparlers sont plus anciens avec France Télécom, même si une rupture des discussions est toujours possible, ajoute le Wall Street Journal Europe. Le groupe français souhaite pouvoir rapprocher Equant de sa filiale Global One, présente sur le même créneau, les services aux grandes compagnies internationales. France Télécom et Equant ont refusé de commenter ces informations. Global One a annoncé à la mi-journée une alliance avec l'opérateur américain Intermedia aux Etats-Unis, un marché où il est quasiment absent depuis la sortie de son capital de Deutsche Telekom et de Sprint. Après sa rupture avec Deutsche Telekom et le rachat de Sprint par WorldCom, France Télécom a racheté les parts des deux groupes dans Global One pour 3,8 milliards de dollars. Pour compenser ses faiblesses en Allemagne et aux Etas-Unis, Global One devrait investir "entre 100 et 200 millions de dollars au cours des deux prochaines années dans chacun des deux pays, sans compter les acquisitions". Renforcée par Equant, Global One disposerait d'une force de frappe comparable à celle de son principal concurrent, Concert, une filiale commune de British Telecommunications et de l'américain ATT. Equant pourrait toutefois intensifier les discussions avec Global Crossing, un groupe américain menant une stratégie agressive de développement, car la phase de discussions exclusive avec France Télécom est récemment arrivée à son terme, ajoute l'édition européenne du Wall Street Journal. Le quotidien relève que France Télécom pourrait être désavantagé si le principal actionnaire d'Equant, la fondation SITA (35% du capital), exigeait d'être payée en liquide. Le groupe français serait ainsi obligé de proposer les mêmes conditions aux autres actionnaires, ce qui pourrait mettre à mal ses finances déjà tendues après le rachat de l'opérateur britannique Orange.Equant a vu sa capitalisation boursière fondre de 55% depuis le début de l'année. Le 18 mai, le titre avait perdu plus de 20% en une séance après l'annonce d'une perte nette de 24,6 millions de dollars au premier trimestre 2000, contre une perte de 7,05 millions de dollars sur la même période l'an dernier, et d'un recul du chiffre d'affaires sur la période par rapport au quatrième trimestre 1999. La valeur boursière de la société est désormais à peine supérieure à 10 milliards d'euros.
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