A l'annonce du rachat d'Orange par France Télécom, les marchés financiers s'étaient interrogés sur le coût élevé de l'acquisition pour l'opérateur français. Les 43,2 millions d'euros accordés par France Télécom dépassaient en effet de plus de 40% la somme déboursée en octobre par Mannesmann pour l'achat de l'opérateur britannique de téléphonie mobile. Eric Burkel, analyste d'Handelsbanken Securities, précisait alors que "le prix payé par France Télécom n'apparaissait pas aussi excessif en termes relatifs, en raison de la progression rapide de la base d'abonnés d'Orange". Cette analyse se voit aujourd'hui confirmée par les bonc chiffres publiés par Orange pour le 2ème trimestre de l'année 2000. L'opérateur britannique a réussi à convaincre 1,2 million de clients nouveaux au cours de cette période, ce qui porte le total ses abonnés à 7,168 millions. Sur cette base, le montant payé par France Télécom lors de l'acquisition s'établit à 6.000 euros par abonné, un chiffre plus proche des standards du marché.Orange a aussi affiché la plus forte croissance parmi les 4 opérateurs britanniques. La progression enregistrée par la base d'abonnés au deuxième trimestre est presque trois fois supérieure à celle de la période correspondante de l'année dernière. Le nombre de nouveaux contrats d'abonnement a atteint 212.000 pour un total de 2,75 millions, tandis que les contrats pré-payés lancés en octobre dernier ont attiré 984.000 clients, ce qui porte le total à 4,4 millions. "Ces résultats sont impressionnants avec une base de clients augmentant de 4,2 millions depuis un an", a déclaré Graham Howe, directeur général adjoint d'Orange. "Maintenant, avec les actifs de France Télécom dans le mobile, nous sommes mieux placés que jamais pour faire d'Orange une marque mondiale." Les investisseurs ont bien accueilli ces informations à la Bourse de Paris. Ce midi, l'action France Télécon s'adjugeait 3,48% à 151,5 euros. La semaine dernière, le premier opérateur français avait vu sa valorisation chuter de plus de 10% dans un contexte très défavorable aux valeurs des télécommunications. Le coût d'acquisition des licences UMTS continue de préoccuper les marchés financiers, qui craignent un ralentissement du taux de croissance du secteur de la téléphonie mobile en Europe. Le titre France Télécom n'avait pas non plus profité de l'annonce des modalités de l'introduction de sa filiale internet, qui valorise l'ensemble de Wanadoo entre 17 et 20 milliards d'euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:45

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