Pour la deuxième séance consécutive, l'action Equant a abandonné plus de 6 % à la Bourse de Paris. A la clôture, le titre affichait un recul de 8,37 % à 66,8 euros. En cours de journée, le titre a atteint son cours le plus bas depuis le 4 mars 1999, à 66,5 euros. Les marchés craignent que le chiffre d'affaires du groupe au 1er trimestre 2000, qui sera publié mercredi après la clôture, soit moins bon qu'attendu.La baisse du titre s'est effectuée, lundi, dans de gros volumes, avec plus de 2,06 millions de titres échangés, représentant près d'un pourcent du capital du groupe.La crainte d'une dégradation des comptes de l'opérateur a été relayée lundi par une note de la banque d'affaire américaine Lehman Brothers. Ses analystes indiquent qu'il s'attendent à un chiffre d'affaires stable par rapport au 4ème trimestre 1999, alors qu'ils espéraient jusqu'à présent une hausse de 5%. De plus, "la société laisse penser qu'elle a subi de forte pressions sur ses marges, et que son excédent brut d'exploitation pourrait être en baisse par rapport au 4e trimestre 99, probablement en raison de fortes pressions sur les prix", ajoutent les analystes de Lehman Brothers. La banque indique qu'elle se prépare à réviser à la baisse ses prévisions de résultats annuels et son évaluation du titre Equant, après la publication de ces chiffres. En 1999, Equant a réalisé en 1999 un bénéfice net de 41,4 millions de dollars, en hausse de 193% par rapport à 1998 et son chiffre d'affaires s'est établi à 1,05 milliard de dollars US, en hausse de 45,1%. Malgré ces bonnes performances, le cours de bourse de l'action, cotée au CAC 40, a cependant reculé de plus de 40% depuis le début de l'année. La société de droit néerlandais est considérée comme "opéable" depuis que près des deux tiers de son capital sont désormais placés en bourse. En décembre dernier, les principaux actionnaires du groupe, la fondation SITA (qui regroupe les compagnies aériennes à l'origine du groupe) et des fonds d'investissement gérés par Morgan Stanley Capital Partners, avaient placé plus de 20% du capital auprès d'investisseurs institutionnels, augmentant le flottant à plus de 60%.

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:48

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