France Telecom : le résultat d'exploitation a progressé de 12% en 1999

L'opérateur public France Télécom a annoncé mercredi un bénéfice net de 2,768 milliards d'euros (18,2 milliards de francs) pour 1999 contre 2,3 milliards d'euros en 1998, soit une progression de 20,4%. En 2000, le résultat net bénéficiera des importantes plus-values qui seront réalisées à l'occasion de la vente de nos actifs non-stratégiques", a indiqué Michel Bon. Le résultat opérationnel affiche une progression de 11,9% à 4,354 milliards d'euros en 1999. Le président de France Télécom, Michel Bon, prévoit pour 2000 "une croissance à deux chiffres" des ventes à périmètre constant. Mais, si les métiers à l'origine de cette performance sont les secteurs au plus fort potentiel de croissance, la téléphonie mobile et l'accès à l'internet, en hausse respective de 42,8 % et 127 %, ils sont aussi les moins rentables. Coût d'installation des réseaux pour l'un, dépenses de marketing et de communication pour l'autre. Enfin, tandis que les marges de son métier d'origine, la téléphonie fixe, restent plus élevées que le reste de son activité, elles n'en subissent pas moins une concurrence accrue et le démantèlement de leur cadre réglementaire protecteur. L'arrivée de Deutsche Telekom, via l'acquisition du fournisseur d'accès Club internet, et l'ouverture imminente du marché de l'internet rapide en témoignent.Dernière ombre au tableau, le positionnement international du groupe a subi plusieurs revers. Après la rupture des liens avec Deutsche Telekom et l'échec de la prise en main de E-Plus, le groupe français a toutefois réussi à s'emparer de Global One, dont il possédait auparavant 25 % avec Sprint et son concurrent allemand. Mais encore. A l'heure où les opérateurs se sont lancés dans la course à la constitution de réseaux globaux de téléphonie, comme en atteste le rapprochement entre Vodafone et Mannesmann, France Telecom paraît seul sur l'échiquier européen. Dernier espoir en date, le mariage entre ces deux dernières sociétés devrait précipiter, pour des raisons concurrentielles, la mise sur le marché du troisième opérateur britannique, Orange. Une aubaine pour l'opérateur français, qui sera toutefois en concurrence avec plusieurs homologues pour s'emparer de cette proie. Mais la croissance externe n'est pas la stratégie exclusive préconisée par le groupe. Selon son Pdg, Michel Bon, France Telecom aurait l'intention de participer outre-Rhin à la vente aux enchères de licences UMTS, c'est à dire de troisième génération, par l'autorité allemande de régulation. L'objectif ? Doubler l'activité réalisée à l'international d'ici à 2002. D'ici là, la valeur, qui se paye 62 fois son résultat net attendu en 2000 après sa progression de 31 % depuis le début de l'année, pourrait connaître une forte volatilité, au gré des effets d'annonces.
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