Accor en discussion avec Granada Compass pour le rachat de ses actifs hôteliers

Accor pourrait prochainement reprendre le chemin de la croissance externe après un exercice 1999 déjà marqué par l'acquisition de Red Roof Inns. Le groupe français a en effet confirmé mardi être en contact avec le groupe britannique Granada Compass pour l'acquisition de sa division hôtelière, en précisant que ces contacts étaient à un stade exploratoire. "En ce qui concerne d'éventuelles discussions, il est de notoriété publique que Granada Compass conduit une revue stratégique de sa division hôtelière (...) Dans ce contexte, Accor a des contacts avec Granada Compass, à ce stade effectivement exploratoires et dont l'issue et l'échéance ne sont pas prévisibles", écrit le groupe dans un communiqué. Accor rappelle par ailleurs qu'il a fondé sa stratégie de développement sur un accroissement de son parc hôtelier de 10% par an sans acquisition majeure mais qu'il "n'a jamais exclu une acquisition plus importante (...) si elle était à la fois décisive sur le plan stratégique équilibrée financièrement et relutive". Mardi matin, le quotidien britannique The Guardian avait affirmé que Granada finalisait la cession de ses actifs hôteliers à Accor pour 5 milliards d'euros (3 milliards de livres).Ces informations ont reçu un accueil glacial à la Bourse de Paris, le titre Accor chutant de près de 5% à 44,5 euros à la clôture. Les milieux financiers craignent en effet que cette opération se traduise par une dégradation de la structure de bilan d'un groupe dont l'endettement est déjà élevé. A la fin 1999, le ratio d'endettement net atteignait 77% avant exercice des obligations convertibles. Accor est par ailleurs engagé dans une politique agressive d'investissement dans le but d'accroître son parc hôtelier. Pour le seul exercice 2000, le groupe a ainsi programmé un milliard d'euros d'investissement. "L'agressivité du développement constitue un caractère de risque pour le groupe", soulignait récemment HSBC CCF Securities dans une note relative à la société. Cette stratégie "ne peut pas supporter le moindre ralentissement économique en Europe comme aux USA", poursuivait la bureau d'analyse en précisant qu'Accor "évolue sur des métiers à coûts fixes élevés", où "tout effet de massue opérationnel à court terme serait très pénalisant sur le cash flow du groupe".
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