Malgré une progression rapide de ses ventes, le groupe de transport et de logistique Géodis a vu son résultat d'exploitation fondre de plus de 50% à 13,5 millions d'euros, contre 29,3 millions d'euros en 1999. Trois facteurs expliquent cette évolution négative, selon la société. D'une part, la progression continue des prix du gazole a rogné les marges des activités de transport. D'autre part, l'application de la loi sur la réduction du temps de travail a pesé sur les coûts de production du groupe. Enfin, l'intégration dans les comptes des pertes réalisées par United Carriers a pesé sur le résultat d'exploitation. L'impact de ces trois éléments est estimé à plus de 26 millions d'euros par Géodis.Paradoxalement, l'évolution décevante du résultat d'exploitation n'a pas empêché le bénéfice net du groupe de s'envoler de plus de 150% à 31,5 millions d'euros au cours des six premiers mois de l'année. Un différentiel expliqué par l'intégration, dans le résultat net, d'une plus-value exceptionnelle dégagée à l'occasion de la cession d'Extand, une filiale spécialisée dans le transport de plis et de petits colis express.Sur le plan des perspectives, le groupe a indiqué que son résultat d'exploitation devrait au second semestre être "voisin" de celui de 1999 sur la même période "à condition que le niveau actuel du prix du gazole ne soit pas dépassé", mais que cela ne permettra pas "de rattraper le retard constaté fin juin 2000". Début août, Geodis avait annoncé un chiffre d'affaires en hausse de 16,4% à 1,711 milliard d'euros contre 1,47 milliard d'euros un an plus tôt. A données constantes, la progression de l'activité s'est établie à 11,6%. Le groupe estime que cette croissance soutenue des ventes devrait se confirmer au cours du deuxième semestre. Ces résultats ont reçu un accueil négatif à la Bourse de Paris : en début d'après-midi, le titre chutait de 7,21% à 65 euros, en baisse pour la quatrième séance consécutive. Depuis le début de l'année, Géodis affiche toutefois une progression de près de 7%, légèrement supérieure à celle de l'indice CAC 40. L'action a notamment bénéficié, la semaine dernière, de rumeurs de rachat par la Deutsche Post. Le président de la poste allemande, Klaus Zumwinkel, a toutefois démenti catégoriquement ces bruits, mettant un terme à la spéculation.

latribune.fr

20 Oct 2008, 9:22

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