Les investisseurs redécouvrent Zodiac

Le chemin de croix de Zodiac serait-il terminé ? En tout cas, les faits plaident en faveur de l'équipementier aéronautique. En baisse de près de 15% depuis le début de l'année, l'action Zodiac reprenait 10,99% ce matin, à 199,9 euros. Un retour en grâce attendu par de nombreux analystes. Zodiac a racheté son concurrent Intertechnique en octobre dernier, pour environ 3 milliards de francs, soit près de 20 fois les bénéfices du groupe. Un prix jugé élevé par certains experts à l'époque, l'action avait donc plongé au cours des séances suivant l'annonce. C'est à ce moment que des investisseurs en ont profité pour se renforcer, selon une analyste. D'où le rebond en fin d'année dernière. Mais les investisseurs auraient pris leurs bénéfices en début d'année, au moment où le titre se négociait à plus de 210 euros. Aujourd'hui, après les recommandations positives de plusieurs bureaux d'étude, l'action repart à la hausseCar Zodiac est considéré comme étant sous-évalué aux cours actuels. Le groupe ne se paie que 16 fois ses bénéfices estimés pour cette année. Certes, l'acquisition d'Intertechnique a été financé par endettement, ce qui a plombé le bilan de l'entreprise - l'endettement de Zodiac devrait dépasser 150% des fonds propres cette année. Mais les analystes s'attendent à ce que les bénéfices nets par actions croissent de 20% au cours des deux prochaines années, en raison des synergies entre les deux groupes. Un taux de progression qui ferait envie à pas mal d'entreprises et qui devrait permettre à Zodiac d'abaisser ses dettes. D'autant plus que l'association de Zodiac et d'Intertechnique crée le septième équipementier du secteur de l'aéronautique avec une position forte à l'internationale. Seul point noir, le marché aéronautique est aujourd'hui en haut de cycle : les prises de commande ont baissé de 28% en 1999, et un constructeur comme Boeing connaît des difficultés, qui se répercutent mécaniquement sur ses fournisseurs, les équipementiers. Mais là encore, les analystes balaient l'argument en défaveur de Zodiac d'un revers de la main. Car " Zodiac réalise plus de 50% de ses ventes aéronautiques dans la rechange et la maintenance, ce qui lui assure une meilleure visibilité dans des périodes de retournements de cycles ", écrivent les analystes d'Aurel-Leven. Enfin, dernier argument avancé : Intertechnique est faiblement exposé à Boeing qui représente seulement 5% de son chiffre d'affaires, mais travaille plus avec Airbus, qui connaît de moins grande difficultés que son concurrent américain. De quoi redécouvrir le titre. Aurel-Leven, qui estime que " la valorisation actuelle ne reflète pas encore ses perspectives de croissance bénéficiaire ni le changement de périmètre du groupe " a un objectif de cours de 243 euros " au nouveau périmètre ".
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