Le feuilleton Bolloré - Lazard - Rue Impériale serait-il en train de revenir à la une ? Depuis le début de l'année en effet, l'action Rue Impériale a grimpé de 16% environ. Certes pas dans des volumes énormes - ce mardi en milieu d'après-midi, seuls 167 titres avaient été échangés -, mais le flottant de cette holding de la galaxie Lazard est peu élevé. Toute demande de titres se répercute donc directement sur le cours de Bourse. Comme le dit un analyste, " Si Vincent Bolloré achète un titre par jour, alors le cours augmente mécaniquement ". L'homme d'affaires breton avait, en juin dernier, déclenché une effervescence autour de Rue Impériale de Lyon, d'habitude si calme, en rentrant par effraction dans le capital de la holding. Vincent Bolloré en détiendrait désormais 27% environ. Rue Impériale de Lyon est une société immobilière qui gère 100.000 mètres carrés de bureaux et de logements dans la presqu'île de Lyon, ainsi que plusieurs participations : 55% de l'Immobilière marseillaise - coté au marché au comptant de la Bourse de Paris -, 65% de la société de gestion immobilière lyonnaise (SGIL) et 21% d'Eurafrance, autre holding de Lazard. Vincent Bolloré milite pour une fusion des différentes holdings de Lazard, ce qui permettrait de baisser la décote attribuée par les marchés aux holdings et de faire remonter les plus-values. L'actionnaire minoritaire serait alors le gagnant de l'opération. Problème : Michel David-Weill, qui détient 51,99% du capital de Rue Impériale et 66,07% des droits de vote, ne l'entend pas de cette oreille. Il reste donc à l'homme d'affaires breton qu'à monter petit à petit dans le capital et attendre que certains des titres qu'il détient obtiennent des droits de vote doubles. Il pourrait alors se retrouver avec une minorité de blocage. Ce qui n'arrivera pas avant 5 ans.

latribune.fr

20 Oct 2008, 10:19

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