La Bourse de Paris termine sur une note stable mercredi. Le CAC 40 reste quasi inchangé à 6.529,91 pts (-0,04%) dans un volume de transactions très réduit (3,76 mds d'euros sur le RM), traduisant l'indécision des investisseurs face aux fluctuations du marché. Bien orienté dans la matinée, l'indice vedette passe en territoire négatif à la mi-séance et limite ses pertes à quelques minutes de la clôture ; les opérateurs n'étant pas rassurés par la forte volatilité du Nasdaq. Globalement, le marché parisien reste confiné dans les marges de 6.400-6.600 qui sont les siennes depuis quelques semaines. La liquidation d'août reste légèrement positive de 0,42%, tandis que le CAC40 gagne 9,59% depuis le début de l'année. Ailleurs en Europe, la tendance est mitigée et montre une fois de plus l'hésitation des investisseurs face à la future décision de la FED sur les taux d'intérêt, le 22 août prochain. Vers 17h25, Londres résiste et prend 0,20% à 6.392,3 pts, Francfort qui a effacé ses gains, abandonne 0,28% à 7.125,49 pts. D'une manière générale, l'Eurostoxx50 cède 0,18% à 5.095,24 pts. Les marchés américains, qui ont ouvert sur une note hésitante, s'orientent à la hausse quelque peu rassurés par un fléchissement plus fort que prévu de l'indice des ventes de maisons neuves (-3,7% en juin) et la stabilité de l' indicateur avancé d'activité économique. Vers 17h20, le DJIA gagne 0,57% à 10.667,02 pts tandis que la Nasdaq Composite bondit de 1,49% à 3.740,42 pts. Vendredi dernier, la publication d'un taux de croissance du PIB plus élevé que prévu avait remis en question l'hypothèse d'un atterrissage en douceur et renforcé les anticipations d'un nouveau relèvement des taux de la Fed. L'expectative est donc vive avant la publication, vendredi prochain, des indicateurs les plus attendus de la semaine : les chiffres de l'emploi pour le mois de juillet. Le marché table sur un taux de chômage stable à 4% et une croissance du salaire horaire moyen à 0,3%, contre 0,4% en juin. Pour sa part, Abby Joseph Cohen, stratège vedette de Goldman Sachs et gourou de Wall Street, estime que l'économie américaine se rapproche d'un point d'inflexion à partir duquel la croissance ralentit. LES VALEURS DU JOUR A PARIS - Cours vers 17h20 en euros Les derniers chiffres publiés par les SSII ont accru les inquiétudes concernant le marché des progiciels de gestion. CAP GEMINI perd 4.89% et GFI Informatique 5.35%. CEGID, qui s'est replié de plus de 10% en deux séances, recule encore de 3.25%. L'analyste télécoms de Schroder Salomon Smith Barney estime que la révolution de l'internet mobile n'est pas pour bientôt, de quoi accroître les inquiétudes envers le secteur télécom : SAGEM cède 7.93%, ALCATEL 4.50% dans un volume de 4,83 M de titres, ERICSSON 2.37% et NOKIA 2.27%. EQUANT poursuit son rebond (+4.84% à 43.09 dans un volume de 2.1 M de titres, au lendemain d'un gain de 8,10%), après avoir chuté de 15% la semaine dernière. L'opérateur a annoncé lundi une réduction de ses pertes trimestrielles ainsi qu'une hausse de 47% de son chiffre d'affaires. BNP Paribas et Exane sont à "surperformance", avec des objectifs de cours respectifs de 60 et 70 euros. ALTRAN Technologies gagne 2.89% à 238.60, après un gain de 3.30% hier, dans le sillage des bons résultats annoncés la semaine dernière et de bonnes perspectives de croissance. Suite aux difficultés signalées par ALSTOM (+0.77% à 26.18) dans la mise au point de nouvelles turbines à gaz, Merrill Lynch abaisse sa recommandation sur le titre à "neutre" à long terme. Ces difficultés pourraient en effet lui faire perdre des parts de marché en Europe, au profit de General Electric ou Siemens. Etant donné le caractère survendu du titre, qui a perdu 16% de sa valeur en deux séances, l'intermédiaire reste à "accumuler" à moyen terme. USINOR (-1.79% à 12.60) a annoncé un chiffre d'affaires semestriel en hausse de 21,1% à périmètre constant. La direction s'est montrée confiante pour la fin de l'année, grâce à un niveau de prix élevé et une demande forte. Sur le front des valeurs bancaires, la SOCIETE GENERALE (+2.80% à 69.70, après un record de 69,95) annoncera ce soir ses résultats semestriels que le marché prévoit en hausse d'au moins 20%. Les analystes attendent des précisions sur la stratégie de la banque, notamment sur une éventuelle montée en puissance dans le capital du Crédit Lyonnais. Le CREDIT LYONNAIS prend pour sa part 1.22% à 47.41, alors que La Tribune a rapporté que d'importants mouvements avaient été enregistrés sur son capital lors des dernières séances. BNP PARIBAS a aussi atteint un record de 109.40 euros, avant de revenir à 108.40, soit une progression de 1.98%. CARREFOUR (+4.59% à 85.50 dans un volume de 3.6 M de titres) profite d'un contexte favorable pour les distributeurs. Aurel Leven recommande le titre, qui accuse un repli de 8% par rapport à son cours du début d'année, avec un objectif de cours de 97 euros. Aurel Leven pense que certains intervenants se positionnent sur la valeur avant la publication de ses chiffres semestriels, le 30 août. DMC (-2.58% à 5.28) a enregistré un chiffre d'affaires semestriel en repli de 25%. Cette chute est due aux cessions intervenues au second semestre 99 ainsi qu'aux restructurations en cours. ERIDANIA Béghin-Say (+2.24% à 104.80) a enregistré un chiffre d'affaires semestriel en hausse de 2,1% à périmètre et taux de change constants.

latribune.fr

20 Oct 2008, 10:15

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