Coup de tabac sur les places européennes après le "profit warning" d'Intel

La tempête boursière se durcit en Europe. Aux craintes affectant le secteur des télécommunications depuis plusieurs semaines s'ajoutent aujourd'hui celles relatives à l'industrie des semi-conducteurs. A l'origine de la nouvelle dégringolade des places européennes, un communiqué publié jeudi soir par Intel, dans lequel le premier fabricant mondial de micro-processeurs annonce que son chiffre d'affaires au troisième trimestre sera inférieur à ses prévisions initiales, "en raison notamment d'une demande plus faible en Europe". Les ventes sont dorénavant attendues en hausse de 3 à 5% par rapport à celles du deuxième trimestre, contre une prévision initiale de 8 à 10%.Dès la publication de cet avertissement, l'action Intel s'est effondrée sur les marchés électroniques, les seuls à fonctionner après la clôture du Nasdaq. Sur Instinet, jeudi soir, l'action perdait ainsi 21%, entraînant dans sa chute la plupart des grandes valeurs technologiques américaines, comme Dell, IBM, Microsoft ou Cisco, dont certaines perdaient près de 10%.Première victime de cette dégringolade des valeurs technologiques américaines, la Bourse de Tokyo a enregistré vendredi matin un recul de plus de 3%, plongeant sous le seuil des 16.000 points en clôture, à 15.818,2 points.Même sanction sur les places européennes, qui ont débuté la séance en forte baisse. En fin de matinée, l'indice CAC 40 abandonnait 1,74% à 6.145,77 points, après avoir déjà perdu plus de 2% la veille. L'indice du nouveau marché parisien reculait quant à lui de 3,32% à 4.205,45 points.Londres résistait mieux, avec un repli de 1,24% à 6.122,5 points vers 11h45, alors que Francfort s'affichait en baisse de 1,86% à 6.558,85 points. Le Neuer Markt, le plus grand marché européen des valeurs de croissance, perdait quant à lui près de 3% à 4.788,83 points à la mi-séance.Parmi les valeurs les plus affectées se trouvent bien entendu les principales entreprises européennes du secteur des semi-conducteurs. Le groupe franco-italien STMicroelectonics recule de 5% vers 11h30, à 57,95 euros, après avoir débuté la séance en repli de plus de 10%. Les analystes font toutefois valoir que cette société ne réalise que 20% de son chiffre d'affaires auprès de l'industrie des ordinateurs personnels, et que ses ventes ne suivent donc pas le même cycle que celles d'Intel.Plus pénalisé, l'allemand Infineon chute de plus de 7% à 54,5 euros. Philips Semiconductors abandonne pour sa part 7% à 48 euros, bien qu'il affirme lui aussi n'être pas directement dépendant des ventes d'ordinateurs personnels.Plus largement, les mauvaises perspectives d'Intel se traduisent par un repli groupé du secteur des TMT. A Paris, les valeurs télécoms connaissent une nouvelle séance de forte baisse : France Télécom, Equant et Alcatel abandonnent plus de 4% en fin de matinée.
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