Coup de tabac sur les places européennes après le "profit warning" d'Intel

Par latribune.fr  |   |  443  mots
La tempête boursière se durcit en Europe. Aux craintes affectant le secteur des télécommunications depuis plusieurs semaines s'ajoutent aujourd'hui celles relatives à l'industrie des semi-conducteurs. A l'origine de la nouvelle dégringolade des places européennes, un communiqué publié jeudi soir par Intel, dans lequel le premier fabricant mondial de micro-processeurs annonce que son chiffre d'affaires au troisième trimestre sera inférieur à ses prévisions initiales, "en raison notamment d'une demande plus faible en Europe". Les ventes sont dorénavant attendues en hausse de 3 à 5% par rapport à celles du deuxième trimestre, contre une prévision initiale de 8 à 10%.Dès la publication de cet avertissement, l'action Intel s'est effondrée sur les marchés électroniques, les seuls à fonctionner après la clôture du Nasdaq. Sur Instinet, jeudi soir, l'action perdait ainsi 21%, entraînant dans sa chute la plupart des grandes valeurs technologiques américaines, comme Dell, IBM, Microsoft ou Cisco, dont certaines perdaient près de 10%.Première victime de cette dégringolade des valeurs technologiques américaines, la Bourse de Tokyo a enregistré vendredi matin un recul de plus de 3%, plongeant sous le seuil des 16.000 points en clôture, à 15.818,2 points.Même sanction sur les places européennes, qui ont débuté la séance en forte baisse. En fin de matinée, l'indice CAC 40 abandonnait 1,74% à 6.145,77 points, après avoir déjà perdu plus de 2% la veille. L'indice du nouveau marché parisien reculait quant à lui de 3,32% à 4.205,45 points.Londres résistait mieux, avec un repli de 1,24% à 6.122,5 points vers 11h45, alors que Francfort s'affichait en baisse de 1,86% à 6.558,85 points. Le Neuer Markt, le plus grand marché européen des valeurs de croissance, perdait quant à lui près de 3% à 4.788,83 points à la mi-séance.Parmi les valeurs les plus affectées se trouvent bien entendu les principales entreprises européennes du secteur des semi-conducteurs. Le groupe franco-italien STMicroelectonics recule de 5% vers 11h30, à 57,95 euros, après avoir débuté la séance en repli de plus de 10%. Les analystes font toutefois valoir que cette société ne réalise que 20% de son chiffre d'affaires auprès de l'industrie des ordinateurs personnels, et que ses ventes ne suivent donc pas le même cycle que celles d'Intel.Plus pénalisé, l'allemand Infineon chute de plus de 7% à 54,5 euros. Philips Semiconductors abandonne pour sa part 7% à 48 euros, bien qu'il affirme lui aussi n'être pas directement dépendant des ventes d'ordinateurs personnels.Plus largement, les mauvaises perspectives d'Intel se traduisent par un repli groupé du secteur des TMT. A Paris, les valeurs télécoms connaissent une nouvelle séance de forte baisse : France Télécom, Equant et Alcatel abandonnent plus de 4% en fin de matinée.