Liberty Surf, Artprice.com... plus une introduction en Bourse de valeur internet ne se déroule ces derniers mois sans son lots d'avertissements de la part de la Commission des opérations de Bourse. Pire, le prospectus préliminaire à l'introduction sur le Nouveau marché du site communautaire Multimania, mercredi, a fait état de 24 facteurs de risques différents. Si l'essor brutal et continu des valorisations auto-entretient le rally des titres estampillés " nouvelle économie ", l'absence d'historique et la faible visibilité de ces sociétés militent, selon la COB, pour une approche plus prudente. D'où l'attitude délibérée de l'organe de contrôle de ParisBourse pour apaiser cette effervescence. Une inquiétude que partage d'ailleurs un nombre croissant d'analystes.Dernier élément révélateur de l'inquiétude de l'institution, l'ajournement de la publication du visa en vue de l'introduction sur le Nouveau marché du courtier en ligne Fimatex. Attendu avant la réunion d'information du broker, mardi, et finalement délivréavec retard, l'aval de la COB pourrait dépendre d'une refonte de la copie de la société, dont les prétentions ont pu être de nature à accentuer l'agitation de la cote et son absence de repères.Le report du visa de Fimatex et les mises en garde récurrentes du gendarme de la Bourse parisienne à chaque introduction d'une valeur internet font écho aux inquiétudes de plus en plus explicites de son homologie américain. " Les investisseurs ne peuvent se laisser bercer par l'illusion qu'ils peuvent investir les yeux fermés et au petit bonheur la chance ", s'est insurgé Arthur Levitt, président de la Securities and Exchange Commission, dans le sillage des déclarations d'Alan Greenspan, président de la Réserve fédérale américaine et pourfendeur de la " hausse irrationnelle " de Wall Street.Mais en France, comme aux Etats-Unis, les gendarmes des marchés doivent se révéler plus convaincants s'ils veulent réellement apaiser leurs cotes respectives. Le Nouveau marché affiche une progression de 150 % depuis le début de l'année, tandis que le Nasdaq est reparti à l'assaut des 5.000 points.
La COB s’alarme de l’envolée des valeurs internet
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