Mi-séance : de retour dans le rouge, le CAC 40 abandonne 0,51%.

La Bourse de Paris évolue dans le rouge à la mi-journée après une ouverture en hausse de 0,62% soutenue par le rebond du Nasdaq la veille. Cependant cette tendance positive s'est rapidement inversée à la publication d'un indice Ifo en baisse pour le troisième mois consécutif. Vers 11h55, le CAC 40 cède 0,51% à 6.496,41 points dans un marché étoffé : 2,16 milliards d'euros échangés sur le Règlement mensuel. Le marché parisien reste fragilisé : la faiblesse persistante de l'euro, qui a atteint ce matin de nouveaux plus bas, et les niveaux élevés du prix du brut sont toujours source d'inquiétude. C'est dans ce contexte que l'indice Ifo a été publié, ravivant le scepticisme autour de la croissance de la première économie européenne. Pour certains analystes, la croissance économique ne va certainement pas s'accélérer mais plutôt se stabiliser.L'indice Ifo sur la confiance des entreprises en Allemagne a baissé pour le troisième mois consécutif en août à 99 (contre 99,3 attendu) après 99,1 en juillet, soit le plus bas niveau depuis novembre 1999. Les responsables du baromètre avaient auparavant déclaré qu'ils attendraient de constater trois mois consécutifs de déclin avant de se prononcer sur un renversement de tendance. Mais ce matin Mr. Nerb s'est empressé de déclarer qu'il faut encore un mois de données pour déterminer s'il y a un changement de tendance de croissance. Ce mauvais chiffre pourrait être cependant minimiser par la publication des PIB des pays européens, mais les opérateurs se montreront prudents d'ici là. Les autres places européennes ont également mal réagi à la publication de l'Ifo effaçant les gains enregistrés en ouverture. Vers 11h30, Londres et Francfort cèdent respectivement 0,66% à 6.361,30 pts et 0,65% à 6.892,80 pts alors que l'Eurostoxx50 perd 0,26% à 5.103,26 pts. Sur le marché des changes, l'euro enregistre un nouveau record à la baisse mercredi, tombant jusqu'à 0,8447 dollar, après la nouvelle dégradation de l'indice Ifo. Vers midi, la monnaie unique s'échange à 0,8461 dollar. Outre-Atlantique, les marchés d'actions ont terminé sur une note contrastée mardi. Des achats à bon compte sur les valeurs technologiques ont permis au Nasdaq Composite de regagner 3,73% (+139,12 pts) à 3.865,64 pts après avoir perdu près de 5% depuis vendredi; alors que le DJIA a cédé 0,18% (-19,23 pts) à 10.789,29 pts en raison du recul de valeurs sensibles à l'évolution du cours du pétrole ou avec des activités à l'étranger. Le S&500 a pris pour sa part 1,07% (+15,39 pts) à 1.459,90 pts. Les investisseurs restent cependant préoccupés par l'impact sur les résultats des sociétés du ralentissement de la croissance économique, de la flambée des prix des matières premières et de la faiblesse de l'euro. Le marché redoute de plus en plus que le coût croissant de l'énergie, et la force du dollar contre l'euro, ne viennent entamer les résultats des sociétés qui, jusqu'ici, dynamisaient la bourse. VALEURS DU JOUR (cours à 11h56) La publication de résultats semestriels animent la séance. Les opérateurs plébiscitent BOUYGUES. L'action s'envole de 5,57% à 69.15 euros après l'annonce d'un semestre jugé excellent. Au premier semestre 2000, le groupe Bouygues a engrangé un bénéfice net (part du groupe) de 103 millions d'euros, en hausse de 14% sur un an. Le résultat opérationnel avant impôts, intérêts et amortissement (l'Ebita) a pour sa part augmenté de 47% à 660 millions d'euros. Quant à son chiffre d'affaires semestriel, il a progressé de 20% à 8,68 milliards d'euros. Pour l'ensemble de son exercice, le groupe table désormais sur une croissance de 17% de son chiffre d'affaires, contre 14% précédemment. Sa filiale, TF1 s'avance de 1,01% à 75 euros. Pour l'ensemble de son exercice, la chaîne de télévision mise sur un chiffre d'affaires de 2,2 milliards d'euros, en hausse de 19% sur un an. VALLOUREC grimpe de 4,55% à 48.74 euros, après l'annonce d'un retour aux bénéfices (18,4 millions d'euros) au premier semestre 2000. Le groupe avait accusé une perte nette (part du groupe) de 40,6 millions d'euros un an auparavant. Cette tendance devrait se poursuivre au deuxième semestre. Dans sa foulée, l'équipementier automobile SOMMER-ALLIBERT regagne 5,29% à 44.75 euros après avoir dégringolé de 9,38% à 42,5 euros la veille. En revanche, le marché sanctionne USINOR (-3,09% à 10.98 euros). Au premier semestre 2000, le groupe sidérurgique a réalisé un bénéfice net part du groupe de 490 millions d'euros, après une perte de 213 millions d'euros un an auparavant. Pour le second semestre, le groupe mise sur des résultats inférieurs en dépit d'une hausse attendue de 2,4% de la demande d'acier. Après deux séances consécutives de baisse, ROYAL CANIN rebondit de 2,36% à 101.90 euros. Les technologiques ont le vent en poupe, dopées par le rebond du Nasdaq la veille. UNILOG prend 4,22% à 120.90 euros, SEMA GROUP 2,28% à 20.65 euros... Sur le compartiment des étrangères, NOKIA progresse de 2,17% à 51.70 euros. Le fabricant finlandais d'équipements de télécommunications a remporté un contrat de plus de 100 millions de dollars pour étendre le réseau GSM du second opérateur chinois China Unicom. Au chapitre des baisses, SANOFI-SYNTHELABO enregistre la plus forte baisse du règlement mensuel (-3,23% à 55.35 euros). TotalFinaElf a annoncé avoir cédé 2,5% du capital du groupe pharmaceutique à des investisseurs institutionnels, ramenant sa participation dans le groupe pharmaceutique à 32,7%. Pour sa part, TOTALFINAELF recule de 1,83% à 176.70 euros. Sur le même secteur, AVENTIS laisse 2,30% à 84.90 euros. Nouveau repli de ACCOR (-2,49% à 43.39 euros). Le groupe confirme négocier le rachat des actifs hôteliers de Granada Compass.
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