La reprise amorcée vendredi fait long feu. La Bourse de Paris, à l'instar de ses consœurs européennes, subit mardi des prises de bénéfice dans le sillage de Wall Street. Dès l'ouverture, le CAC repasse sous les 6.300 points, à 6.296,92 points (-0,62%). Un seuil au-dessus duquel il se hisse de nouveau en fin de matinée, tout en se maintenant en territoire négatif. A 11h54, l'indice de référence se déprécie de 0,44% à 6.308,45 points dans un marché malmené par les valeurs technologiques. Lundi, la place avait fêté la naissance du service à règlement différé dans l'euphorie, terminant en hausse de 1,24% à 6.336,28 points. Ailleurs, en Europe, le pessimisme prévaut. Londres perd 0,68%, Francfort 0,11% et Amsterdam 0,58%. Plus au Sud, Madrid et Milan cèdent respectivement 0,58% et 0,79%. Bon nombre d'investisseurs se montrent sceptiques sur l'effet des interventions sur les changes et des mesures prises pour lutter contre la flambée des cours du pétrole. Les pressions baissières subsistent sur l'euro, qui se négocie sous la barre de 0,88 dollar, à 0,8770 dollar à 11h.Wall Street a une fois de plus donné le signal de baisse. Bien orienté à l'ouverture, le marché américain s'est retourné dans le sillage d'Intel (-5,35% à 45,38 dollars). A l'approche de la publication des résultats trimestriels, les investisseurs s'inquiètent des performances des sociétés. Le DJIA a terminé la séance en retrait de 0,36% (-39,22 points) à 10.808,15 points. Les autres indices boursiers ont également enregistré des performances négatives. Le Nasdaq a laissé 1,64% (-62,54 points) à 3.741,22 points, et le Standard and Poor's 500 0,66% à 1.439,08 points. Sur le marché obligataire, le rendement des obligations du Trésor à 10 ans est remonté à 5,837% pour 5,829% vendredi soir, tandis que la ligne à 30 ans a reflué à 5,865% pour 5,904%. Les opérateurs attendent cette semaine le programme de rachat de dette par le Trésor sur cette ligne à 30 ans. VALEURS DU JOUR A PARIS Cours vers 11h50 La plupart des grandes valeurs technologiques, qui avaient profité du bref regain de confiance de lundi, repartent à la baisse dans le sillage du repli du Nasdaq la veille. Parmi les plus fortes baisses on distingue les valeurs télécoms qui subissent des prises de bénéfices après leur rebond d'hier. ALCATEL perd 2,89% à 80,60 euros (dans un fort volume : 1.76 M d'actions), ATT 2,83% à 32,91 euros, ERICSSON 2,76% à 19,40 euros, FRANCE TELECOM 1,88% à 120,20 euros et EQUANT 1,19% à 41,50 euros. INFOGRAMES perd 4,30% à 29,82 euros, IBM 4,23% à 138,10 euros, INGENICO 3,35% à 47,55 euros, CS COMPAGNIE DES SIGNAUX 2,88% à 59,05 euros, LAGARDERE 2,75% à 72,40 euros. HAVAS ADVERTISING cède de son côté 0,70% à 21,30 euros, après avoir ouvert en net recul (-3,54%), corrigeant en partie ses gains de 8,8% affichée lundi après-midi au moment de sa suspension juste avant l'annonce des résultats semestriels. Ces derniers sont jugés excellents par la plupart des analystes. En effet, le groupe annonce un résultat net avant amortissement des survaleurs de 45 M d'euros au 1er semestre contre 29 M un an plus tôt, et révise à la hausse l'objectif de croissance de sa marge brute pour 2000, qu'il prévoit entre 27% et 32% contre plus de 20% auparavant. TRANSICIEL (-2,67% à 63,90 euros) et LIBERTY SURF (-2,75% à 26,17 euros) doivent tenir des conférences de presse sur leurs résultats ce mardi Les valeurs pétrolières sont également mal orientées à la suite de la baisse du prix du pétrole. ESSO abandonne 4,72% à 68,60 euros, SHELL TRANSPORT 3,69% à 9,14 euros, ELF AQUITAINE 3,51% à 162,10 euros. En revanche, TOTALFINAELF prend 0,55% à 164,802 euros. REXEL perd 1,82% à 81 euros, alors que Standard &Poors abaisse la note court terme à "A-3" au lieu de "A-2" après l'acquisition de Westburne, premier distributeur canadien de matériel électrique basse tension SIDEL figure parmi les plus fortes hausses du SRD. Le titre prend 5,41% à 64,30 euros. Les opérateurs attribuent cette hausse à un rattrapage après le repli qui avait accompagné, la semaine dernière, l'annonce de résultats semestriels en baisse. PLASTIC OMNIUM, qui s'est envolé de 6,58% hier, avant la publication de ses résultats semestriels, gagne encore 2,21% à 110,90 euros. Le groupe dégage au 1er semestre un résultat net de 16,5 M d'euros et table, sur l'ensemble de l'exercice, sur une hausse de plus de 25% de son chiffre d'affaires. Certains opérateurs soulignent par ailleurs la spéculation qui entoure les équipementiers automobiles avec des anticipations de poursuite de la concentration du secteur. METALEUROP gagne 1,50% à 7,46 euros après l'annonce d'un bénéfice de 10,6 M d'euros au 1er semestre, contre une perte de 3,4 M un an plus tôt. Le groupe table sur un bénéfice net 2000 d'au moins 17,6 M d'euros dans un contexte de marché des métaux favorable. ACCOR poursuit son rebond amorcé vendredi, après un repli de plus de 8% en quatre séances. Le titre, déjà en hausse de 1,34% hier, s'adjuge 1,36% à 44,60 euros à la veille de la publication de ses résultats semestriels. Après Lehman Brothers et Credit Suisse First Boston la semaine dernière, Merrill Lynch maintient son opinion favorable sur le titre.

latribune.fr

20 Oct 2008, 10:16

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