L'euro rebondit après une initiative de la BCE

Par latribune.fr  |   |  365  mots
Intervenant sur des marchés très nerveux, cette réaction de l'euro résulte de la décision de la BCE, rendue publique ce matin, de procéder à des ventes de dollars et de yens, officiellement pour des raisons techniques. Selon un communiqué de la banque centrale, il s'agit de se défaire des intérêts de placements en devises de la BCE, pour acheter des euros. Les cessions envisagées pourraient aller jusqu'à l'équivalent de 2,5 milliards d'euros en devises. Selon la BCE, toutefois, il ne s'agit pas d'une intervention sur le marché des changes, les montants concernés étant de toutes façons trop modestes. "La Réserve Fédérale américaine et la Banque du Japon ont été informées" de l'opération, a-t-elle précisé. La vente des intérêts accumulés depuis la création de la BCE "va commencer aujourd'hui" et être étalée "sur un certain nombre de jours", a ajouté la BCE dans le communiqué. L'institution de Francfort a ajouté qu'après cette vente initiale, elle avait l'intention de procéder de même avec les rentrées à venir sur ses placements en devises étrangères. La BCE détient en son nom propre depuis sa création des réserves équivalant à quelque 40 milliards d'euros, composées pour l'essentiel de devises étrangères et pour 15% d'or. La banque centrale a placé ses actifs en devises étrangères ce qui lui a permis de percevoir des intérêts. D'où une augmentation du volume de ses devises étrangères de l'équivalent de plus de 2,5 milliards d'euros depuis le début de 1999.Malgré ces explications, les marchés ont analysé cette initiative comme une action de soutien de la monnaie européenne, ce qui a entraîné le rebond de celle-ci. A 11 heures, elle cotait 0,8689 dollar contre 0,8570 en début de matinée.Un facteur de fragilité qui demeure est l'issue du prochain référendum sur l'adhésion du Danemark à l'euro. Selon trois sondages publiés aujourd'hui, les opposants devancent de 3 à 5 points les partisans de la monnaie unique européenne, ce qui donne une relative majorité au "non" de 43 à 45% à deux semaines du scrutin.