Greenspan rassurant sur la croissance américaine, l'euro se reprend

La croissance américaine est proche d'un atterrissage en douceur après avoir atteint des sommets, a estimé jeudi le président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, tout en mettant en garde contre des risques possibles d'une hausse de l'inflation. Le tableau de l'économie américaine dressé par le patron de la Fed est rempli de conditionnels, mais avec une note plutôt optimiste. "Si les tendances vers un équilibre de l'offre et de la demande persistent", a-t-il dit, elles pourraient entraîner à la fois une baisse des importations et un allègement des tensions sur le marché du travail. "Si cette issue favorable prévaut", elle conduirait à "la diminution du danger immédiat que présentent les déséquilibres croissants pour notre prospérité", a expliqué M. Greenspan dans son témoignage semi-annuel devant la Commission bancaire du Sénat. Cela aboutirait à l'atterrissage en douceur évoqué par les économistes. C'est à dire le fruit d'une politique de relèvement des taux d'intérêts suffisant à freiner une croissance trop vigoureuse, mais sans la précipiter pour autant dans une récession. "Nous croyons que la Fed a réalisé avec succès un atterrissage en douceur et qu'aucun autre resserrement des taux ne sera nécessaire", a ainsi estimé jeudi Bruce Steinberg, économiste en chef de Merrill Lynch. Le discours d'Alan Greenspan a d'ailleurs reçu un excellent accueil sur les marchés boursiers américains tandis que sur le marché des changes, l'euro reprenait quelques couleurs contre le dollar. Pour James Shugg, responsable des changes à l'agence Westpac, cette bonne tenue de l'euro est une conséquence des propos "étonnamment modérés" d'Alan Greenspan. La baisse des mises en chantier de logements aux Etats-Unis et la baisse moins forte que prévue des demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont également pesé sur le dollar. "Il ne s'agit pas de données très importantes, mais elles ont suffit à faire ralentir la progression du dollar", a ajouté l'analyste. De quoi redonner un peu de tonus à l'euro après la décision largement anticipée de la BCE de maintenir ses principaux taux d'intérêt inchangés à 4,25%.
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