La réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE n'a pas ménagé de surprises. Le statu quo monétaire, tout d'abord, était anticipé par une grande majorité d'analystes après le relèvement d'un quart de point décidé il y a quinze jours à Francfort.Les rumeurs de démission de Wim Duisenberg, qui ont couru depuis les propos maladroits du président de la BCE au Times, ont également été infirmés lors de la conférence de presse tenue dans la foulée de la réunion du Conseil des gouverneurs. "Je n'ai pas envisagé de démissionner", a affirmé le banquier central. Le Conseil des gouverneurs a par ailleurs affirmé, par la voix de Jean-Claude Trichet, son soutien au président en place.Wim Duisenberg n'a pas apporté, enfin, d'élément fondamentalement nouveau sur l'hypothèse d'une nouvelle intervention sur le marché des changes, sur le modèle de celle décidée le 22 septembre dernier. L'intervention reste un "instrument disponible", a-t-il toutefois rappelé. La monnaie unique fluctuait dans des marges réduites en début d'après-midi, à un niveau légèrement supérieur à 0,84 dollar. Mercredi, elle avait plongé jusqu'à un record historique de faiblesse contre le billet vert, à 0,8326 dollar.A 16h30, les marchés des changes suivront également la publication de l'indice Ifo sur le climat des affaires en Allemagne, l'une des statistiques les plus regardées par les opérateurs. Après avoir fortement chuté durant l'été, passant de 102 en mai à 99 en août, soit un niveau plancher depuis janvier 2000, l'indice devrait se stabiliser en septembre. Un mauvais chiffre ne manquerait pas de se répercuter sur la monnaie européenne.

latribune.fr

20 Oct 2008, 10:27

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