L'euro recule malgré la progression des taux courts européens

Les conditions de refinancement sont de moins en moins accomodantes pour les banques de la zone euro. Alors que le taux plancher est fixé à 4,25% depuis le début du mois de juin 2000, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé mardi avoir alloué 113 milliards d'euros au taux marginal --ou taux le plus bas servi-- de 4,47%. Le taux moyen s'établit quant à lui à 4,50%.Cette opération s'est donc traduite par une hausse sensible des deux taux variables clés de la BCE. La semaine dernière, le taux marginal s'était par exemple établi à 4,35%, et le taux moyen à 4,37%. Cette appréciation reflète, de l'avis des analystes, les anticipations des marchés, qui tablent sur une hausse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) lors de sa réunion de rentrée du 31 août ou au plus tard lors de celle du 14 septembre.Ces anticipations sont d'ailleurs renforcées par le nouvel accès de faiblesse connu ce matin par l'euro. La dépréciation de la monnaie unique entraîne en effet une hausse des prix à l'importation, qui pourrait, conjuguée à la progression des prix pétroliers, contrarier l'objectif de stabilité des prix assignée à la BCE. L'euro a chuté mardi dans le sillage de la publication d'un indice Ifo sur le climat des affaires en Allemagne particulièrement décevant. Ce baromètre conjoncturel s'est établi à 99,1 points en juillet, contre 100,4 points le mois précédent. Les milieux financiers s'attendaient au contraire à un rebond de cet indice en juillet, après que celui-ci a régressé de 1,6% en juin.Dès la publication du rapport de l'Ifo, l'euro s'est enfoncé sous le seuil des 0,90 dollar. En milieu de journée, la devise européenne cotait 0,898 USD et 97,40 yen. La monnaie unique ne parvenait donc pas à bénéficier des anticipations de hausse des taux européens, alors même que les analystes prévoient dans leur grande majorité un statu quo de la Réserve fédérale ce soir. Le différentiel de taux d'intérêt entre les Etats-Unis et l'Union économique et monétaire a longtemps été mis en avant par les analystes pour expliquer la faiblesse de l'euro.
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