Regain d'intérêt sur les SSII à Paris

Après la période de flottement due à l'après-bogue, les revoilà. Elles, ce sont les sociétés de services en ingénierie et en informatique, les SSII. Il aura suffi que Cap Gemini, la première SSII européenne, annonce un partenariat avec Microsoft, leader mondial des logiciels et des systèmes d'exploitation pour PC, et première capitalisation boursière de la planète, pour qu'on retrouve tout le secteur en tête du classement des hausses de la Bourse de Paris ce vendredi. En fin de matinée, l'action Cap Gemini grimpe de 10,92% à 266,2 euros, Cegid progresse de 11,47% à 239 euros, Altran Technologies prend 8,74% à 275 euros, Unilog, 6,35% à 159 euros, et enfin, le titre GFI Informatique s'apprécie de 6,16% à 201,5 euros. Cap Gemini et Microsoft ont créé une "alliance globale pour développer et fournir un portefeuille complet de services aux entreprises et de solutions personnalisées" basé sur Windows 2000 de Microsoft. Sans toutefois préciser de chiffres sur l'importance de partenariat. Les deux groupes entendent allier les compétences du groupe français de services informatiques Cap Gemini en matière de services, de consulting et de commerce électronique avec les plus récentes technologies de Microsoft, à commencer par la plateforme Microsoft Windows 2000, expliquent en substance les deux groupes. L'alliance sera centrée dans un premier temps sur les marchés suivants : Windows 2000 pour les entreprises, la distribution, la gestion de savoir et le commerce électronique, le mot magique qui fait s'envoler les actions. " Dès qu'on a une nouvelle, les cours bougent ", réagissait un analyste ce matin, quelque peu dépité par les valorisations atteintes par les sociétés du secteur. Cap Gemini a aujourd'hui un PEG, price earning growth ou taux de croissance des bénéfices sur la capitalisation boursière, de 3,5 environ, contre une moyenne de 3 pour les SSII européenne, selon Merrill Lynch, alors que son PE est supérieur à 70 pour 2000. La banque d'affaires américaine table sur une progression de 15% en moyenne au cours des cinq prochaines années des bénéfices par action. Autre nouvelle favorable au secteur, Altran Technologies a publié un chiffre d'affaires légèrement supérieur aux attentes des experts. Le spécialiste de l'externalisation de la recherche et développement a réalisé en 1999 un chiffre d'affaires consolidé en hausse de 40,7% sur 1998, à 615 millions d'euros (4,033 milliards de francs). Le chiffre d'affaires dégagé par les filiales à l'étranger a crû de 83% par rapport à 1998, à 214 millions d'euros (1,401 milliard de francs), représentant désormais 34,7% du chiffre d'affaires consolidé total d'Altran. Des chiffres salués par les analystes et les gérants. Pour les trois ans à venir, Altran indique qu'il prévoit une hausse de son chiffre d'affaires de plus de 30% par an, ajoutant qu'il devrait dépasser le milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2001. "L'objectif de réaliser le tiers de l'activité du groupe hors de France en 2002 est donc atteint avec plus de trois ans d'avance", écrit le groupe qui prévoit désormais que 50% de son chiffre d'affaires se fera à l'international en 2002. Le PER du groupe atteint désormais 110 environ sur 2000, un prix jugé " extrêmement cher " par un gérant. Toutefois, ce dernier, en raison de l'engouement des investisseurs pour les valeurs technologiques, déclare : " Je ne me renforce pas, mais je garde précieusement. " D'autant plus que la valeur, qui pèse 8,3 milliards d'euros à la Bourse de Paris, fait partie des favori de la cote pour intégrer le CAC 40. Ce qui explique aussi la progression du titre de 37% depuis le début de l'année, certains gérants indiciels ayant déjà anticipé une entrée dans la cour des grands.
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