La croissance de Business Objects s'accélère

Le spécialiste des outils informatiques d'aide à la décision, Business Objects a réalisé en 1999 un résultat net en hausse de 131%, à 23,78 millions de dollars (22,9 millions d'euros), par rapport à celui dégagé en 1998, selon les données non audités du groupe publiées mercredi. En 1999, le chiffre d'affaires de Business Objects a progressé de 45%, à 241,64 millions de dollars (233,61 millions d'euros), par rapport à l'année précédente. Steve Abrahamson, analyste chez Prudential Securities à New York, s'attendait à ce que le chiffre d'affaires de l'année passée s'élève à 236 millions de dollars. Résultat : l'action de l'éditeur français de logiciels, coté au règlement mensuel de la Bourse de Paris depuis octobre 1999 et au Nasdaq depuis 5 ans maintenant, s'envole ce mercredi. En fin de matinée, à Paris, l'action grimpait de 10,93% à 83,20 euros. La capitalisation boursière de Business Objects s'élève désormais à 3,2 milliards d'euros, ce qui représente 7,5 fois le chiffre d'affaires de l'année passée. Un ratio digne des valeurs internet. L'explication vient du fait que, de part son activité, Business Objects est une valeur de croissance, qui profitera par ailleurs de l'essor du web. Les logiciels que conçoit Business Objects permettent aux entreprises d'avoir accès aux informations et aux statistiques concernant leur activité. Par exemple, grâce à Web intelligence, produit commercialisé par Business Objects, il est possible pour un utilisateur non spécialiste de connaître le niveau des ventes de l'entreprise sur une période donnée concernant un produit précis. A ce titre, même s'il ne s'agit pas d'une valeur internet pure, explique Bernard Liautaud, Business Objects devrait bénéficier de la croissance liée à l'Internet. Les éditeurs, fournisseurs d'Amazon.com, la plus grosse librairie virtuelle, "ne peuvent attendre un trimestre pour avoir le reporting de leur ventes sur le site internet". La " net economy " demande d'avoir de l'information rapidement pour réagir vite : " les entreprises de commerce électronique ont besoin d'analyser leurs données quotidiennement ", ajoute le dirigeant. Enfin, en plus des accords avec IBM ou Braun Consulting, la multiplication des partenariats du groupe aux Etats-Unis dans le domaine du e-business entérine sa volonté de devenir un acteur de poids dans le monde de l'internet.Au cours du quatrième trimestre de l'année 1999, le chiffre d'affaires de Business Objects a atteint 74,8 millions de dollars, soit une croissance de 45% par rapport à la même période de l'exercice précédent. Bernard Liautaud remarque ainsi que la progression de l'activité de son entreprise est supérieure à 40% depuis 10 trimestres consécutifs. Prudential Securities se montre aussi optimiste pour l'avenir : Steve Abrahamson table sur une croissance des bénéfices nets par actions de 35% au cours des trois prochaines années.
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