Le point sur...les small caps

L'actualité des small caps est particulièrement agitée en ce moment : une dizaine de sociétés dont AsteK, Jador.com, Infovista ou ESI group doit s'introduire en bourse sans compter les introductions récentes comme Optima Direct, Datatronic ou Kazibao. Quelles réflexions tirez-vous de cette période chargée?L'heure est certainement à l'urgence sur le marché des small caps. Les sociétés que vous avez citées se positionnent pour la plupart sur le B2C et consacrent la majeure partie des fonds levés à leur budget de marketing et de communication. Considérant la nervosité qui plane encore sur le futur boursier de ce type de société, ces dernières préfèrent être sûres de pouvoir lever du cash maintenant.Qui plus est, leur business model n'est pas toujours convaincant, beaucoup ne réalisent qu'un million d'euros de vente par an et se valorisent à plus de 100 millions d'euros pour répondre justement aux nécessités budgétaires. Il n'est vraiment pas certain que d'ici un an elles se valorisent au même niveau.Restons sur le marché français. Quels secteurs se distinguent actuellement chez les small caps?Les sociétés de services sont particulièrement prometteuses. Cependant elles subissent une période creuse en France pour le moment. Mais je reste persuadé que ces titres vont monter à moyen terme si ce n'est à court terme. En effet, toutes les entreprises françaises sont sur le point d'intégrer des sytèmes d'e-business, la pression reste donc très forte sur les sociétés informatiques. D'ailleurs, si l'on compare la part du PNB dépensé aux Etats Unis sur ce secteur par rapport à la situation française, le potentiel de croissance de ce type d'entreprises saute aux yeux.De même pour les hautes technologies. A cet égard, la France détient la spécificité de dominer sur des niches de haute technologie. Ceci est dû en grande partie à la qualité des enseignements dispensés au sein des écoles d'ingénieurs. C'est le cas de Wavecom, spécialisée dans les pistes téléphoniques GSM et qui vient de conclure un accord avec Alcatel pour la fourniture de modules destinés aux téléphones GSM haut de gamme du fabriquant. En conclusion, le flux de sociétés à faible ou moyenne capitalisation et spécialisées dans l'informatique et la haute technologie ne diminuera pas en France ces prochaines années, bien au contraire.La situation est-elle similaire dans les pays d'Europe que vous suivez?L'Italie est très bien orientée sur ces valeurs là. La situation allemande est comparable à celle de la France. Le marché des small caps informatiques souffre également. En fait, beaucoup de sociétés ont été contraintes d'émettre des profits warnings, le développement de software permettant l'intégration du e-business ayant pris plus de temps que prévu.Quelle tendance voit-on se distinguer sur le secteur des small caps en Europe?La tendance a énormément changé en Europe. Il y a quelques années, les entreprises à faible capitalisation étaient en majorité des sociétés industrielles et familiales. Leur flottant était faible et le niveau de leur cours de bourse leur était souvent indifférent. Désormais, l'intérêt croissant des investisseurs pour beaucoup de sociétés technologiques à forte croissance a permis de libérer d'importants capitaux pour des sociétés à la capitalisation modeste.Les banques seront amenées à jouer un rôle de moins en moins important dans le financement des small caps qui se tourneront davantage vers le capital market.
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