Le point sur... les warrants

L'écart de volatilité implicite entre les valeurs de technologie et des médias tend à se creuser vis-à-vis du reste de la cote. Cette tendance est-elle, selon vous, provisoire ou est-elle amenée à durer, à l'instar du marché américain ?La volatilité implicite de ces valeurs s'est en effet appréciée ces dernières semaines. Selon les titres, le mouvement est assez disparate et la poursuite ou non de la tendance est difficilement prévisible. Du coté des valeurs technologiques européennes, les équipementiers téléphoniques pèsent plus de 90% de la capitalisation boursière du secteur. Le niveau actuel de valorisation du secteur semble pourtant être en rapport avec les taux de croissance bénéficiaire affichés par ces sociétés. Des taux, qui en surprenant traditionnellement le consensus, ont certainement favorisé la montée des cours et des volatilités implicites. Du coté des médias, juger les valorisations actuelles est plus délicat. Globalement, prévoir une tendance sur les volatilités reste délicat. Les niveaux actuels pourraient perdurer dans l'attente de la poursuite du mouvement de restructuration et de concentration de ces deux secteurs. Dans un tel contexte, on préférera des warrants pas trop proches de la monnaie, afin de réduire sa sensibilité aux mouvements de volatilité, et de maturité assez longue, la volatilité à long terme étant généralement plus stable. Les Call Warrants sur Nokia, ou encore sur Ericsson répondent bien à ces critères.Après Vivendi, c'est au tour de France Telecom, à travers le sort d'Orange, de bénéficier du rapprochement entre Mannesmann et Vodafone. Quel positionnement à base de warrants préconisez-vous pour profiter à plein des restructurations en cours dans le secteur européen des télécommunications ?Après la hausse impressionnante des valeurs européennes de la téléphonie, les investisseurs pourraient s'interroger sur leur chereté relative. Les méthodes traditionnelles d'analyse financière (EBITD, PER) ne permettent plus de répondre avec pertinence. En particulier, les actifs de téléphonie mobile semblaient particulièrement sous-estimés dans la valorisation par le marché du secteur. Preuve en est avec les dernières opérations que vous citez. En tenant compte des prix payés, les analystes de la Société générale estiment que les sociétés européennes bénéficient encore d'un potentiel de croissance au gré du mouvement de rapprochement et de concentration en cours, et à la vue d'un niveau de valorisations encore inférieur à celui du secteur américain. On pourra s'intéresser plus particulièrement au Calls warrants sur France Télécom légèrement en dehors de la monnaie, comme ceux de prix d'exercice 160 euros, et de maturité longue, comme décembre 2001. Un tel titre permet de bénéficier d'une effet de levier de 2,5.L'amélioration des fondamentaux d'Air liquide peine à se refléter dans la valorisation boursière du groupe. Quel est, selon vous, le potentiel d'appréciation des call warrants adossés à cette valeur ?Le chiffre d'affaires annuel d'Air Liquide, en progression de 7,4 %, montre une forte accélération, meilleure qu'anticipée, de l'activité au dernier trimestre. Une base de comparaison très favorable pour l'industrie de la chimie, un effet de change positif, et une période de démarrage de plusieurs nouvelles unités de production expliquent cette bonne fin d'année. Les analystes de la Société générale ont d'ailleurs relevé leurs estimations de résultats pour 1999 de 2 % à 566 millions d'euros. La valorisation du groupe, malgré ses qualités, fait ressortir une prime assez importante par rapport à ses concurrents. En conséquent, nos analystes estiment que le potentiel d'appréciation de la valeur devrait suivre celui du marché. La volatilité implicite a eu tendance à s'apprécier avec les ré-allocations de portefeuilles en faveur des valeurs cycliques. On restera donc prudent dans le choix des Call warrants, afin de réduire la sensibilité à une éventuelle baisse de la volatilité implicite, tout en cherchant à bénéficier d'un effet de levier intéressant comparé à la performance de l'action. Un Call warrant de prix d'exercice 170 euros et de maturité 29 janvier 2001 offre ainsi un bon compromis.
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