Le point sur...la gestion collective

Quel a été l'impact de la baisse du Nasdaq de ces derniers mois, et plus particulièrement de la chute de la semaine dernière, sur QuantAmerica, la SICAV que vous gérez pour le groupe BNP-Paribas?L'impact de la baisse du Nasdaq a été limité sur le portefeuille car nous avions décidé dés le mois de décembre de l'année dernière de sous-pondérer les valeurs technologiques au sein de QuantAmerica. Devant la surchauffe des marchés face aux valeurs technologiques nous avons ainsi ramené le poids de ces valeurs de 30% à 26% dans le portefeuille.En termes de performance, nous avons observé une baisse réduite de -0,91% de fin décembre à fin juillet alors que l'indice SP 500, indice auquel QuantAmerica se compare, perdait 2,32% sur la même période.Nous avons également observé une baisse de performance sur le mois de juillet, mais ce repli s'explique plus par le choix de certaines valeurs plutôt que par une simple baisse conjoncturelle. En effet, le cours de certaines de nos valeurs comme Bausch & Lomb, spécialisé dans l'optique médicale, ont baissé car elles ont réalisées des acquisitions. De plus beaucoup de valeurs représentées dans le portefeuille ont publié des résultats trimestriels supérieurs aux attentes du marché. Or dans le contexte actuel américain de crainte d'un relèvement des taux et/ou de ralentissement de l'économie, les investisseurs ont souvent eu tendance à vendre sur les bonnes nouvelles.A cela s'est ajouté la chute du titre Computer Associates qui a perdu 50% sur le mois de juillet à la suite d'un profit warning.En conséquence, la performance de QuantAmerica au mois de juillet a observé un recul de 4,67% alors que l'indice SP 500 perdait 2,3%.Dans un tel contexte, avez-vous modifié votre stratégie de gestion du portefeuille et quel profil revêt-il aujourd'hui?Nous avons peu modifié notre approche stratégique dans la mesure où nous sommes liés au modèle de gestion qe nous avons développé en interne. Toutefois, nous estimons que les valeurs technologiques comme les semiconducteurs en particulier sont intéressantes sur le long terme et nous avons récemment revu à la hausse leur poids au sein du portefeuille. Nous sommes en effet revenu au niveau de 30% de pondération de décembre dernier.Nous sommes sur-pondérés sur les biens de consommation cycliques, sur des valeurs de la grande distribution comme Home Depot par exemple.Enfin nous restons encore sous-pondéré sur les secteurs de la finance. Beaucoup de valeurs de services financiers sont représentées dans le portefeuille mais il convient de se méfier du contrecoup de la hausse des taux sur les bénéfices.De nombreuses grosses valeurs américaines comme AT&T, AOL, Microsoft, Dell Computer ou Wal-Mart ont connu une chute importante de laurs cours de bourse depuis le début de l'année. Comment expliquez-vous ce phénomène?Tout dépend de la nature de ces valeurs et surtout de l'environnement dans lequel elles évoluent. Si l'on prend le cas de Dell Computeur, cette société pâtit de la baisse du renouvellement en PC des particuliers mais également de la pression sur les prix et de la concurrence des médias autres que les PC comme les téléphones mobiles pour l'accession à Internet.Pour la téléphonie et des valeurs comme AT &T, l'on se heurte au coût des équipements induit par le renouvellement technologique, notamment en matière de bande passante. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'intérêt des investisseurs a mieux résisté sur les équipementiers télécoms que sur les opérateurs.
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