Le point sur ... les small caps

La correction récente subie par les indices small caps et mid caps remet-elle en cause le financement de ces sociétés sur le marché boursier ?Les sociétés qui ont profité de l'engouement des investisseurs pour s'introduire sur le marché ont clairement un avantage sur celles qui n'ont pas encore sauté le pas. Même si le cours du titre s'est effondré par rapport au prix d'offre, lastminute.com dispose par exemple de 1.3 milliard de francs de cash pour financer ses projets de développement interne ou externe, ce qui constitue un atout considérable par rapport à ses concurrent. Depuis la correction, les investisseurs sont plus sélectifs. Il n'acceptent plus de financer des sociétés dont le business plan est insuffisamment rigoureux. Même si un certain calme est revenu sur les marchés depuis quelques jours, ce sont plutôt les gros dossiers qui ont les faveurs des financiers. Les nouveaux entrants sur les marchés boursiers européens ne sont pas à l'abri pour autant. Les investisseurs vont les attendre au tournant. Les promesses qui ont été faite à l'occasion de leur introduction devront être tenues, sous peine de sanction immédiate par le marché.Comment avez vous réagi au repli brutal des marchés small caps Nous n'avons pas pratiqué de rotation sectorielle. Notre stratégie se fonde en effet sur un contact régulier avec le management des sociétés dans lesquelles nous investissons, ce qui explique que nous ne changions pas notre politique d'investissement à chaque retournement du marché. Par contre, nous avons augmenté la part de cash dans notre fonds, dans une optique défensive. Nous sommes engagés contractuellement à maintenir 90 % de notre portefeuille investi à tout moment. Or, la pondération de cash est aujourd'hui de 9 %, un niveau proche du maximum autoriséLes marchés européens des small caps ont-ils tous réagi de la même façon à la correction intervenue depuis la mi-mars ?Tous les marchés ont connu des corrections violentes, à l'exception peut-être du marché suisse en raison d'une présence moindre des valeurs TMT. Par contre, la reprise observée depuis quelques jours n'a pas eu les mêmes effets dans tous les pays. Dans les marchés nordiques, certaines valeurs ont regagné plus de 30 %. La société suédoise HIQ, spécialisée dans le conseil en systèmes d'informations, a par exemple vu son cours de bourse passer de 480 à 950 couronnes après la publication de bons résultats financiers. Le marché allemand a connu une reprise moins prononcée, tout comme le marché français. Le marché britannique, enfin, est resté ancré sur les bas niveaux atteints à la fin de la correction.Comment êtes vous pondéré sur les différents marchés européens des petites capitalisations ?Je suis actuellement surpondéré sur l'Allemagne par rapport à l'indice HSBC Euro Small Caps qui nous sert de référence, et souspondéré sur la France. Le Neuer Markt allemand est en effet beaucoup plus liquide que le Nouveau marché français, grâce à une capitalisation 7 à 8 fois supérieure. De plus, les suspensions à la hausse et à la baisse des cotations sur le marché français accroissent ce sentiment d'illiquidité et favorisent la volatilité. Le marché britannique a également une pondération importante dans notre fonds, mais je suis plutôt neutre par rapport à notre benchmark. Le reste du fonds est placé marginalement sur les marchés méditerranéens, suisse et nordiques.
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