Le point sur... la gestion collective

Les fusions entre AOL, Time Warner et EMI et le rapprochement entre Canal + et Lagardère mettent le monde des médias en ébullition. Ces opérations sont-elles, selon vous, créatrices de valeur ?Dans le premier cas, même si les entités étaient tout à faible viables séparément, leur jonction devrait générer, à longue échéance, un géant doté d'un potentiel et d'un positionnement incroyables. Certes, l'opération a accéléré l'essor de la cote à court terme, engendrant un rapide rattrapage de Time Warner jusqu'à la prime proposée par AOL lors de l'annonce du rapprochement. Toutefois, en dehors de l'accueil boursier immédiat, l'intérêt de l'opération n'est pas évident à court terme du point de vue de la création de valeur, mais pourrait se dévoiler avec retard. Le potentiel de création de valeur propre au rapprochement entre Canal + et Lagardère est quant à lui loin d'être évident. L'intérêt de l'opération se limite à l'accroissement de leur taille critique et de l'élargissement de la destination des catalogues de Lagardère sur la valorisation des deux entités.Quels sont vos grands paris pour cette année ?Dans le secteur des médias, nous sommes aujourd'hui très sensibles aux valeurs dépendantes de la publicité. TF1 en est un bon exemple. Nous ne privilégions que dans une moindre mesure les titres des sociétés équivalentes qui agissent dans une logique de gamme, comme M6 et NRJ. Par ailleurs, le secteur des jeux vidéos, qui est un médium à part entière, recèle encore un potentiel significatif de valorisation à moyen terme. Même si la forte saisonnalité de ce métier peut engendrer des surprises mitigées à court terme. Enfin, nous continuons de jouer le secteur de l'internet, via notamment certains véhicules internet « purs », tels que Yahoo. En Europe, la récente agitation sur ces valeurs a engendré des valorisations déraisonnables, ce qui nous amène à être prudents. Nous préférons des acteurs globaux des télécommunications, tels que France Telecom, Deutsche Telekom ou Telefonica. L'internet étant un médium comme un autre, ces valeurs donnent l'accès à un panel exhaustif de supports.Quels avantages les caractéristiques de votre fonds accordent-elles aux souscripteurs ?Nous nous adressons à des investisseurs soucieux de disposer d'un complément plus dynamique, quitte à accroître partiellement la volatilité de leur portefeuille. En effet, notre fonds a atteint une volatilité sur un an de 25 %, contre 19 % pour les fonds classiques investis en actions françaises. Mais ce surplus de risque a jusqu'à présent été récompensé. Si CPR Multimedia a pâtit de la correction de ce début d'année en limitant à 1,8 % sa progression depuis le premier janvier, la performance du fonds a atteint jusqu'à 134,72 % en 1999.
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