Le point sur ... la gestion collective

Par latribune.fr  |   |  520  mots
Dans un contexte boursier très chahuté aux Etats-Unis, quels ont été les secteurs économiques qui ont le mieux résisté ?Le secteur agroalimentaire a particulièrement bien performé au cours des dernières semaines. Ce phénomène a deux causes principales. Tout d'abord, l'OPA lancée par le groupe anglo-néerlandais Unilever sur Bestfoods à la fin du mois d'avril a relancé le mouvement de consolidation du secteur, accroissant son attrait spéculatif. Ensuite, les valeurs agroalimentaires étaient largement sous-évaluées, et elles ont donc bénéficié d'un effet de rattrapage. La société Bestfoods a logiquement connu la plus forte progression du secteur, mais une valeur comme Philip Morris, qui a engagé son recentrage sur ses activités agroalimentaires, a également connu un beau parcours boursier lors des dernières semaines. Philip Morris est d'ailleurs candidat à l'acquisition du géant américain du biscuit Nabisco. Les bancaires ont également été recherchée, ce qui est un peu inattendu au regard du mouvement de hausse des taux engagé par la Réserve fédérale. Ces valeurs étaient cependant sous-évaluées par rapport au reste du marché, et présentaient donc un attrait important. Dans ce secteur, la banque Chase Manhattan fait figure d'exception, car ses performances financières étaient largement liées à son portefeuille « venture ». La correction des technologiques a donc déprimé son cours de bourse. Les pharmaceutiques, enfin, ont affiché de belles performances. Une fois passées les craintes liées à la réforme du système de soins Medicare, les investisseurs sont revenus sur ces sociétés qui enregistrent un taux de croissance de leurs bénéfices compris entre 15 et 25 %, et qui disposent d'une bonne visibilité. Etonnamment, des valeurs comme Procter & Gamble et Colgate, qui jouent habituellement le rôle de valeur refuge, n'ont pas bénéficié du « turmoil » des marchés boursiers.Avez vous modifié votre exposition aux valeurs technologiques en réaction à la chute du Nasdaq ?Nous avons effectivement révisé la pondération des valeurs de croissance dans notre portefeuille. Alors que nous étions sous-pondéré sur ces titres, nous sommes revenus, au cours des mois de mars et d'avril, à une pondération neutre, pour saisir les opportunités issues de la correction. Aujourd'hui, les technologiques représentent 28 % de notre actif, ce qui est très légèrement inférieur à la pondération du marché. Nous privilégions les grosses capitalisations comme Cisco ou Intel, qui, même si elles se payent cher, ont des perspectives de résultats très attractives. Nous aimons bien, également, la société de fabrication de fibres optiques JDS Uniphase.La correction subie par les valeurs technologiques a-t-elle provoqué une dégradation sensible des performances de votre portefeuille ?En relevant la pondération des technologiques en mars/avril, nous n'avons pas fait le bon pari. Au regard de la correction actuelle, il était bien entendu plus intéressant de réduire son exposition aux valeurs de croissance au cours des deux derniers mois. Cela explique que la performance de notre portefeuille ne soit pas actuellement très flatteuse.