Le point sur ... la gestion collective

Dans une étude, Salomon Smith Barney indique que la performance des obligations a été supérieure à celles des indices actions dans deux zones depuis le début de l'année : aux Etats-Unis -si l'on prend le Dow Jones - et en Grande-Bretagne. Pensez-vous que cela puisse durer ? Ponctuellement, on peut toujours avoir une performance meilleure des obligations par rapport aux actions, mais c'est en partie parce que les indices actions, comme le Dow Jones, ont baissé. A moyen terme, la volatilité n'est pas la même et il y a plus de raisons d'être très favorables vis à vis des actions en raison du retard des valeurs traditionnelles et de la bonne tenue des technologiques. Le marché obligataire n'est donc pas un compétiteur sérieux des marchés actions. Je ne crois pas qu'il puisse surperformer les actions en 2000.Est-il temps désormais pour un investisseur français de se placer sur le marché obligataire américain ? La réponse à cette question est très différente selon que l'on inclut la problématique du taux de change ou non. Si un Français investit dans un OPCVM obligataire international, il faut prendre en compte la variation de la devise et celle des taux. Concernant l'évolution des taux d'intérêt, il existe peut-être un potentiel de baisse des taux longs à court terme aux Etats-Unis, mais pas sur l'année 2000. Actuellement, la baisse des taux longs, qui sont désormais inférieurs à 6,20%, est surtout due à une raréfaction des titres d'Etat, ce dernier émettant moins de papier. Mais sur l'année, la performance sera au maximum de 7 à 8%. Quant au dollar, il est très bien orienté depuis le début de l'année par rapport à l'euro, bénéficiant d'un différentiel de taux favorable. Et celui-ci risque de rester stable. Pourtant, pour paraphraser les propos des responsables de la BCE, je pense que l'euro dispose d'un potentiel d'appréciation par rapport au dollar car la croissance est maintenant bien établie et forte dans toute la zone euro. Vous êtes donc plus optimiste concernant la zone euro ? L'aplatissement de la courbe des taux en Europe ne continuera pas indéfiniment. La détente des taux longs n'est pas une tendance de fonds. D'une part parce que les hausses de taux courts vont se poursuivre car la BCE surveille de près le niveau de l'inflation. D'autre part, à un moment, les hausses des taux courts se répercuteront sur les taux longs. A la fin 2000, les taux longs se rapprocheront probablement des 6% et non pas 5,30% comme actuellement. Cependant, si les marchés obligataires américains et européens offrent peu de possibilité, je fais le pari que l'euro s'appréciera en 2000 par rapport au dollar. C'est pourquoi je suis légèrement plus investi en Europe qu'aux Etats-Unis.
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