Le point sur... les stratégies d’investissement

Les marchés obligataires semblent, dernièrement, avoir retrouvé l'intérêt des investisseurs, tandis que la courbe des taux américaine continue de s'inverser. Le moment est-il venu, dans le cadre d'une gestion équilibrée, de se repositionner sur les obligations ?Dans le cadre d'une gestion équilibré, dont le benchmark privilégie actions et obligations à parité, nous continuons de favoriser les Bourses. Certes, les allocations en obligations américaines ont globalement été rentables pour les investisseurs français, ces derniers mois, du fait d'un effet de change favorable. Pour autant, les marchés obligataires sont encore vulnérables et les rendements à long terme devraient rester étales de part et d'autre de l'Atlantique. L'Europe va prochainement connaître un pic d'inflation, tandis que la Banque centrale européenne devrait augmenter une fois encore son taux directeur d'un quart de point. Quant aux Etats-Unis, l'inconnue est l'évolution de Wall Street. Tant que la Bourse ne ralentit pas, l'effet de richesse induit par la revalorisation des portefeuilles boursiers des Américains continue d'augmenter au profit des marchés d'actions, et les taux d'intérêt restent sous pression. Pour ces raisons, dans le contexte de marché actuel, les Bourses restent le meilleur pari, tant aux Etats-Unis qu'en Europe.Au regard de la surperformance du CAC 40 sur ses homologues du Vieux continent, en 1999, quelle(s) place(s) européenne(s) privilégieriez-vous cette année ?Les Places européennes encore à la traîne devraient en effet récupérer de leur retard. Mais l'évolution des Bourses du Vieux continent répond de plus en plus à une logique sectorielle, ce qui rend moins significative les distinctions nationales. Ainsi, alors que le secteur paneuropéen des technologies devrait continuer à surperformer le reste de la cote, les Places dont le poids relatif de ces valeurs prédomine seront les gagnantes de cette année. Toutefois, on peut déceler des spécificités domestiques de nature à isoler des causes de rattrapage propres. Alors que le projet allemand d'exonération fiscale des plus values sur cession n'est pas encore complètement intégré dans les cours, le potentiel de rattrapage de la Bourse outre-Rhin est significatif et sera fortement tributaire de la vitesse d'adoption et de réalisation de la réforme. Enfin, la conjoncture italienne sort progressivement de son trou d'air, améliorant d'autant les perspectives bénéficiaires des entreprises de la cote. D'où, ici aussi, des perspectives alléchantes de rattrapage.Tandis que les investisseurs japonais s'orientent de plus en plus vers la Bourse de l'Archipel au détriment d'un marché obligataire domestique encore vulnérable, quel positionnement préconisez-vous vis-à-vis des actions nippones ?Alors que les actions japonaises nous paraissant aujourd'hui à leur prix, nous sommes neutres sur la Bourse de l'Archipel. D'une part, l'économie locale n'est pas encore sortie de son trou d'air. D'autre part, les multiples atteints par les valeurs technologiques et des télécommunications oscillent dorénavant autour des mêmes niveaux qu'en Occident. Par ailleurs, les obligations japonaises, si elles sont encore vulnérables, bénéficient du soutien des autorités monétaires, qui ne peuvent se permettre de voir les taux s'envoler. Il ne devrait ainsi pas y avoir de krach obligataire, ce qui limitera in fine la désaffection des investisseurs résidents vis-à-vis des marchés de taux domestiques. Par conséquent, les fondamentaux, comme les perspectives de flux, ne militent pas aujourd'hui pour une surpondération des portefeuilles en direction la Bourse japonaise.
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