Le point sur... les warrants

Comment évolue la volatilité implicite des valeurs dites « convergentes », dans le contexte actuel de correction de ce secteur ?La volatilité implicite a mécaniquement tendance à s'accroître lorsque le cour du sous-jacent s'effrite, et inversement. Tout d'abord parce qu'un risque baissier est traditionnellement plus cher, car plus brusque, qu'un risque de progression, même brutal. Par ailleurs, en cas de hausse, les intervenants qui jouent un rally du titre sont rassurés et gardent leur call warrants en portefeuille. Lorsque la tendance tourne, en revanche, ceux-ci voudront profiter de ce qu'ils considèrent comme une opportunité d'achat et se rueront sur les call warrants correspondants. Cet engouement provoquera ainsi un biais haussier sur la volatilité implicite. C'est notamment le cas récent de Canal +. Du niveau déjà élevé de 86 %, vendredi soir, la volatilité implicite à la monnaie de maturité un an s'est tendue jusqu'à 90,5 %, dans la foulée de la chute du titre, hier.Dans quelle mesure la désaffection des investisseurs vis-à-vis des valeurs cycliques se reflète-t-elle dans les volumes de transaction de leurs warrants respectifs ?L'engouement pour les valeurs technologiques se retrouve en effet dans la ventilation des volumes de transaction sur le marché des warrants. En ce début d'année, les warrants adossés à ces titres vedettes sont, en moyenne, deux fois plus traités que leurs homologues cycliques. D'où une explication partielle du maintien d'un fort différentiel de volatilité implicite entre les warrants des deux secteurs, écart que l'on retrouve sur notre marché de couverture, le Monep. Autre différence, les warrants de la « nouvelle économie » les plus joués ont des maturités plus courtes que ceux des secteurs traditionnels, signe supplémentaire de la forte volatilité des valeurs de « convergence ». Le récent regain d'engouement pour les call warrants Vivendi à un horizon d'exercice rapproché en témoigne.Tandis que l'évolution du CAC 40 est de plus en plus dictée par le Nasdaq, qu'en est-il de l'évolution de leurs volatilités implicites respectives ?La corrélation entre ces deux indices atteint 97% à 98 % depuis plusieurs mois. D'où mécaniquement, des similitudes dans l'évolution de leurs volatilités historiques respectives. Ce lien étroit explique d'ailleurs le regain de volatilité implicite du CAC 40 enregistré depuis le début de l'année. D'à peine 21 %, celle-ci a soudainement bondi à 25,5 %, hier, dans la foulée du décrochage de la cote.
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